L'Union Marocaine du Travail (UMT), la Fédération Démocratique du Travail (FDT) et l'Union Nationale des Travailleurs du Maroc (UNTM) ont observé, mercredi une grève pour revendiquer l'amélioration de la situation des fonctionnaires de l'Etat et des collectivités locales et des employés des établissements publics à caractère administratif. Selon ces centrales syndicales, l'appel à ce mouvement de grève intervient après avoir épuisé toutes les formes de revendication pour convaincre le gouvernement "à se pencher avec sérieux et responsabilité sur les préoccupations" de la classe ouvrière. Le secrétaire général de l'UNMT, M. Mohamed Yatim qui intervenait lors d'un sit-in organisé à Rabat, a affirmé que les résultats du dialogue social étaient "décevants", relevant que le gouvernement "a refusé de discuter de la question de l'augmentation des salaires et de la réforme de l'IR". Il a en revanche salué la décision du gouvernement d'annuler les échelles de 1 à 4. Le secrétaire général adjoint de la FDT, M. Abdelhamid Fathi a estimé que le gouvernement est appelé à revoir sa méthodologie dans le dialogue social et inaugurer une nouvelle étape dans la gestion de ce dossier. Il a en outre souligné la nécessité d'activer la question de l'augmentation des salaires et de la promotion exceptionnelle. Le secrétaire général adjoint de l'union syndicale des fonctionnaires affilié à l'UMT, M. Abderrahim Handouf a indiqué, pour sa part, qu'aucun accord n'a été établi avec le gouvernement dans le cadre du dialogue social hormis celui qui concerne les échelles de 1 à 4, relavant qu'une augmentation de 10 pc des salaires des fonctionnaires n'est pas suffisante par rapport au pouvoir d'achat des citoyens. Les participants à ce sit-in ont revendiqué l'amélioration de la situation matérielle des fonctionnaires, la révision du taux de l'impôt sur le revenu (IR), la protection des libertés syndicales ainsi que la concrétisation de la promotion exceptionnelle pour les méritants. Ils ont appelé également un fixer une pension de retraite minimale qui ne soit pas inférieure aux deux tiers du SMIG, l'annulation de l'impôt sur les pensions de retraite et l'augmentation du SMIG à 3000 dh.