La grève à laquelle ont appelé, ce mercredi, trois centrales syndicales à savoir l'Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) "n' a pas sa raison d'être", a indiqué une source gouvernementale. Dans une déclaration à la MAP, la même source a précisé que cette grève est injustifiée du moment où les points, objet des revendications de ces centrales syndicales, sont inscrits à l'ordre du jour du dialogue social pour la période 2010-2011, et ce avec leur consentement et depuis plus d'un an. L'examen de ces points est normalement prévu début avril prochain, selon un ordre du jour établi et signé conjointement, a-t-elle souligné. Lors du dernier round du dialogue social, le gouvernement a satisfait plusieurs revendications, a expliqué la même source, citant notamment la suppression des échelles de rémunération de 1 à 4 et le relèvement du quota de reclassement, sachant que les décrets d'application afférents à ces mesures ont effectivement été adoptés et que l'exécutif planche actuellement sur l'examen du décret d'application de l'indemnité de travail dans les zones lointaines et qui sera adopté avec un effet rétroactif à compter de septembre 2009. Après avoir souligné l'engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue social avec le même sérieux dont il a fait montre lors des précédents rounds de dialogue, la même source a indiqué que les syndicats "devraient comprendre que le dialogue a pour finalité de réaliser un équilibre entre les revendications légitimes des syndicats et les possibilités de l'Etat et de l'économie nationale". La grève devrait être le dernier recours après épuisement du dialogue, a-t-elle dit, ajoutant qu'en l'absence de données chiffrées sûres, "cette grève n'a pas connu de grande adhésion" sachant que "les secteurs publics ont travaillé aujourd'hui de façon normale". L'Union marocaine du travail, la Fédération démocratique du travail et l'Union nationale du travail au Maroc ont organisé, ce mercredi à Rabat, un sit-in exigeant l'amélioration des conditions des employés de la fonction publique, des collectivités locales et des établissements public à caractère administratif.