L'Action Internationale pour la Paix et le Développement dans la Région des Grands Lacs (AIPD), organisation dotée du statut consultatif auprès de l'ONU, a exprimé, mardi, devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU sa vive préoccupation face au non respect par le polisario des dispositions de la Déclaration et programme d'action de Vienne. S'exprimant lors du débat général du point 8, en plénière de la 18ème session du CDH, la déléguée de l'AIPD, Mme Hasna Boujerfaoui, a déploré que les dispositions de la Déclaration et programme d'action de Vienne continuent d'être systématiquement violées dans les camps de Tindouf, invitant le CDH à intervenir pour en assurer le respect. Si ladite Déclaration préconise la protection des individus contre toutes les formes de violation des droits humains, soient-elles l'oeuvre d'Etats, de mouvements ou d'individus, "notre ONG regrette que le polisario viole au quotidien les dispositions de cette Déclaration et ce, en l'absence de toute protection internationale", a déploré Mme Boujerfaoui. Elle a fait observer que compte tenu de leur vulnérabilité, les populations séquestrées à Tindouf, à la merci de la milice du Polisario, ne disposent pas des moyens permettant l'exercice des droits stipulés dans la Déclaration et Programme d'action de Vienne, trouvant d'autant plus regrettable que l'Etat soutenant le polisario tente de s'extirper de ses responsabilités. Cette population attend de la communauté internationale une action urgente afin que soit enfin levé le blocus qui lui est imposé et ce, depuis plus de trois décennies, a insisté l'AIPD. L'ONG a aussi souligné que selon la Déclaration de Vienne, le droit à l'autodétermination, qui sert de prétexte pour la séquestration de cette population, ne peut être interprété comme autorisant ou encourageant toute mesure de nature à porter atteinte à l'intégrité territoriale ou l'unité politique d'Etats souverains et indépendants. Aussi, a-t-elle regretté qu'en violation flagrante des dispositions de cette Déclaration, l'Algérie se sert aujourd'hui d'un groupe séparatiste, dans le cadre de scénarios classiques de guerre par procuration, afin de porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc.