L'Action Internationale pour la paix et le développement dans la Région des Grands Lacs (AIPD) a attiré l'attention, lundi à Genève, sur l'instrumentalisation du droit à l'autodétermination, par certaines parties pour des motivations idéologiques et géopolitiques avérées, en vue de porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc. "Le droit à l'autodétermination ne doit pas servir d'alibi pour la désintégration d'Etats souverains", a souligné M. Maurice Katala, président de l'AIPD, ONG ayant un statut consultatif spécial auprès des Nations Unies, qui intervenait en plénière de la 13-ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU. M. Katala a en outre lancé un appel en faveur de la protection des droits de la population des camps du Polisario à Tindouf et à l'amélioration de la situation humanitaire dans ces camps, qui, a-t-il mis en garde, ne cesse de se détériorer, en l'absence d'une protection internationale et d'un recensement de cette population pour pouvoir lui venir en aide. L'Action Internationale pour le développement dans la Région des Grands Lacs a, d'autre part, souligné que la noble mission de la protection des droits de l'Homme exige que tout soit mis en oeuvre pour garantir le respect de ces droits, en toutes circonstances, appelant à cet effet à ce que les mécanismes et les procédures spéciales ainsi que les titulaires de mandats du Conseil, notamment le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI), soient autorisés à mener leur mission dans les camps. M. Katala a également invité les pays, qui n'ont pas encore initié des rapports de coopération fructueuse avec les procédures spéciales du Conseil, à prendre exemple sur certaines expériences phares, telle que celle réalisée par le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires au Maroc. L'AIPD a souligné que les différents engagements pris par le Maroc en faveur de la promotion de l'ensemble des droits de l'Homme, notamment en ce qui concerne la clarification des cas de disparition, le bilan des activités de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) et la réparation accordée aux victimes et à leurs familles, méritent d'être salués et de bénéficier de l'appui et de l'encouragement du Conseil et de l'ensemble de la communauté internationale.