L'Action Internationale pour la paix et le développement dans la Région des Grands Lacs (AIPD) s'est déclarée très alarmée par des rapports sur les violations systématiques des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf. S'exprimant, lundi, au nom de cette ONG, devant la 13ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, Sidi Sidi Mohamed Hamdani a cité à cet égard le récent rapport de la commission américaine sur les réfugiés intitulé "ériger des remparts aux droits des réfugiés". "Notre organisation souhaite faire la lumière sur la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en Algérie, sous le contrôle de la milice séparatiste du Polisario", a dit l'intervenant précisant qu'outre les violation de ses droits, la population endure dans ces camps les rudes conditions du désert. Il s'est déclaré attristé par la situation des droits de l'Homme des Sahraouis dans ces camps où la dignité humaine est quotidiennement bafouée et où les droits élémentaires de l'Homme ne sont pas respectés, tels que la liberté de circulation, la liberté d'expression, le droit à un emploi rémunéré et le droit à une vie décente. Sidi Sidi Mohamed Hamdani a indiqué que les témoignages des victimes et les rapports d'ONG internationales sur l'esclavage, la torture, les disparitions forcées, l'emprisonnement des femmes enceintes hors mariage et la déportation des enfants constituent une source de préoccupation majeure pour l'Action Internationale pour la paix et le développement dans la Région des Grands Lacs. Il a, d'autre part, signalé que la majeure partie de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations des camps de Tindouf est écoulée par la direction du Polisario sur le marché noir, ajoutant que le polisario gonfle le nombre de ces populations afin de manipuler les donateurs et les organismes de secours. "Notre organisation invite le Conseil des droits de l'Homme à oeuvrer afin de permettre un recensement des populations des camps de Tindouf et leur permettre de quitter ces camps, à l'instar de milliers de leurs proches qui ont regagné leur patrie, le Maroc où ils jouissent d'une vie décente et de tous leurs droits économiques et sociaux et, surtout, du respect de leur dignité en tant qu'êtres humains.