L'Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs (AIPD) a fait part, lundi, au Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU de sa vive préoccupation quant aux violations des droits de l'homme qui se déroulent à huis clos dans les camps administrés par la milice séparatiste du polisario. S'exprimant en plénière de la 17ème session du Conseil, Bayat Zighem, membre de l'AIPD, a indiqué que la persistance de violations flagrantes des droits de l'Homme les plus élémentaires dans les camps du polisario constitue une source de grande préoccupation pour son organisation. "Nous sommes particulièrement préoccupés par les violations des droits de l'Homme qui se déroulent à huis clos dans les camps administrés par la milice séparatiste du polisario", a indiqué l'intervenant, faisant remarquer que ces violations, qui portent atteinte à la dignité humaine, comprennent séquestration, séparation des familles, malnutrition et absence de toutes les libertés. Il a souligné que cette réalité choquante, relevées par plusieurs organisations internationales, interpelle la communauté internationale, appelée à s'acquitter de ses obligations envers ces populations, en amenant le Polisario à abandonner ses pratiques mafieuses et à se plier à la volonté internationale. Pour ce faire, a-t-il précisé, le mouvement séparatiste doit autoriser les populations détenues à se déplacer librement conformément à la déclaration universelle des droits de l'Homme. Il doit aussi permettre à ces populations de regagner leur pays d'origine, le Maroc, a ajouté M. Zighem signalant qu'il s'agit là d'un droit individuel et universel garanti par les dispositions du droit international. Or, a-t-il dénoncé, le Polisario interdit, jusqu'à présent, à toute personne de rendre visite à sa famille au Maroc, en dehors des visites programmées par la MINURSO, et procède à la séparation des familles pour resserrer son emprise sur les camps. L'intervenant invite également le polisario, dans le même sillage, à cesser de détourner l'aide humanitaire destinée aux séquestrés qui vivent dans un désert inhospitalier et de l'écouler dans les marchés des pays limitrophes.