L'Action Internationale pour la Paix et le Développement (AIPD) a demandé instamment, mardi, au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU de prendre les mesures nécessaires pour que soit levé le siège imposé, depuis trois décennies, à la population sahraouie retenue dans les camps de Tindouf afin qu'elle puisse retourner à sa patrie, le Maroc et y jouir de tous les droits économiques dont bénéficient leurs frères et soeurs sahraouis. M. Hamdi Cherifi, délégué de l'AIPD, qui intervenait en plénière de la 16ème session du CDH, a rappelé que la Déclaration et le Programme d'action de Vienne stipulent que ''la Conférence mondiale sur les droits de l'homme réaffirme que le droit au développement, tel qu'il est établi dans la Déclaration sur le droit au développement, est un droit universel et inaliénable qui fait partie intégrante des droits fondamentaux de la personne humaine". L'intervenant a regretté que les dispositions de ladite Déclaration continuent d'être violées dans de nombreuses régions du monde, en particulier celles placées sous le contrôle de milices armées. Il a fait savoir, à ce propos, que la population sahraouie retenue malgré elle dans les camps du Polisario constitue une illustration du refus de permettre l'accès aux dispositions de la Déclaration de Vienne. Il a signalé qu'en raison de leur vulnérabilité, ces populations, sous le contrôle de milices armées, n'ont pas les moyens d'exercer les droits énoncés dans la Déclaration et le Programme d'action de Vienne. Il est d'autant plus regrettable et paradoxal, a déploré, M. Cherifi, que certains pays qui ont adhéré aux dispositions de la Déclaration de Vienne soutiennent des groupes séparatistes et les accueillent sur leur territoire, se dérobant ainsi à leurs obligations. L'ONG a rappelé, à cet égard, que comme il est dit dans la Déclaration sur le droit au développement, la personne humaine est le sujet central du développement. Si le développement facilite la jouissance de tous les droits de l'homme, l'insuffisance de développement ne peut être invoquée pour justifier une limitation des droits de l'homme internationalement reconnus, a encore rappelé M. Cherifi.