Le mouvement Alternatives Citoyennes (ALCI) a plaidé, vendredi à Fès, pour un parlement et un gouvernement constitués, chacun, d'au moins un tiers de jeunes. Dans une plate-forme présentée lors d'une rencontre nationale sur la thématique "Jeunes et réformes politiques : pour une meilleure représentativité des jeunes sur la scène politique nationale", le mouvement a souligné que "la réalité du terrain et les exigences de parité requirent l'instauration d'un bon niveau de représentativité des jeunes dans les institutions politiques aux niveaux national, régional et local, mais aussi au sein des formations politiques". La volonté politique de réforme de l'Etat et des acteurs politiques doit conduire, dans ce sens, à une implication effective des jeunes sur la scène politique nationale, par la force de la loi et par un pourcentage reflétant la présence de cette catégorie au sein de la société, poursuit l'ALCI. Le Mouvement note, toutefois, que le processus de réformes en cours demeure prisonnier d'une certaine "autorité paternaliste", aussi bien au sein de l'Etat que des partis politiques, qui ne voient pas d'un bon oeil l'élargissement de la représentativité des jeunes. Tout en notant les avancées introduites par la nouvelle constitution, les acteurs associatifs, réunis par l'ALCI, ont tenu à souligner que l'intégration de la représentativité des jeunes au sein de la liste nationale ne résout nullement la question du rajeunissement de la scène politique, mais constitue seulement une tentative de "fuite en avant". Le débat sur la promotion de la représentativité des jeunes doit porter également, selon eux, sur l'instauration d'un mode de scrutin adéquat et d'un découpage électoral juste qui favorise une meilleure présence sur le terrain. Marquée par la présence d'acteurs associatifs venus notamment de Taounate, Khémisset, Casablanca, Rabat, Salé, Safi, Azrou, Khenifra, Bni Mellal, Nador, Hoceima, Chefchaouen, Ourzazate, cette rencontre devra être couronnée par la création d'une alliance de jeunes, capable d'exercer, entre autres, un "travail de lobbying" pour une meilleure représentativité des jeunes dans le champ politique. Créée en 2004, l'ALCI se définit comme une association de développement social démocratique, durable, équitable et participatif, mais aussi une tribune de promotion des droits économiques, sociaux et civiques. Parmi ses principaux objectifs figurent l'approfondissement des normes d'égalité, de citoyenneté et de démocratie dans le champ social, économique et juridique, la lutte contre la discrimination fondée sur le genre, la défense des droits de la femme et l'intégration des jeunes dans l'action politique.