L'article 28 du projet de nouvelle Constitution rend "caduques les lois et les dispositions limitant la liberté de la presse, tout en donnant aux journalistes le droit de veiller à la déontologie de la profession et à son organisation, loin de tout interventionnisme", assure, mercredi, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). "La liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable. Tous ont le droit d'exprimer et de diffuser librement et dans les seules limites expressément prévues par la loi, les informations, les idées et les opinions. Les pouvoirs publics favorisent l'organisation du secteur de la presse de manière indépendante et sur des bases démocratiques, ainsi que la détermination des règles juridiques et déontologiques le concernant", lit-on dans l'article 28 du projet, soumis à référendum vendredi prochain. L'institution dans l'article 27 du droit des citoyens d'accéder à l'information détenue par l'administration publique et les institutions élues, entre autres, "contribue au développement de la transparence et met en place des instruments concrets encourageant le journalisme d'investigation", relève le SNPM dans un communiqué. Le syndicat a salué l'institution au préambule des principes de bonne gouvernance et la mise en rapport de la responsabilité avec la reddition des comptes, notant que la mise en oeuvre de ces principes et d'autres ouvrira la voie devant le redressement des établissements publics, notamment ceux du secteur des médias. Tout en soulignant que certaines de ses propositions ont été retenues dans le projet de Constitution, le SNPM affirme que la traduction de ces principes dans les faits "reste tributaire de la volonté politique en termes de réforme et de démocratisation", comme cela a été réclamé par la société civile et les organisations de jeunes et appuyé dans le discours royal du 17 juin courant. D'autre part, le syndicat estime que le contrôle professionnel et populaire des médias publics "doit être consacré au niveau des hautes autorités encadrant ce domaine et la composition des conseils d'administration de ces établissements. Le SNPM relève que l'intégration de la société du savoir et la promotion de la créativité requiert des dispositions juridiques, administratives et financières pour accompagner les mutations mondiales à l'heure de la révolution numérique et des grands progrès technologiques.