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Liberté de la presse : Où en sommes-nous ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 05 - 2004

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée lundi 3 mai. L'occasion de faire le bilan de la situation de la presse au Maroc et les entraves qui continuent de bloquer son développement.
Célébrée ce lundi 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse intervient à un moment où la presse au Maroc est confrontée à plus d'un défi qu'elle se doit de relever. Les discours et la pratique sur le terrain témoignent d'un nouveau souffle pour la presse nationale, marquée par un espace de liberté qui gagne peu à peu du terrain. « L'espace de la liberté de l'expression tant à s'élargir au Maroc. Cela est indéniable. Le mérite revient au courage des journalistes eux-mêmes qui, par leurs efforts, grignotent chaque jour un peu plus de liberté. Ce constat émane également du climat général au Maroc », nous déclaré Younès Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM).
Un climat, explique-t-il , dont les principaux acteurs sont désormais convaincus de l'intérêt que représente une presse libre et dynamique dans un pays qui tend vers la démocratie et les droits de l'Homme.
Mais des pratiques « passéistes », tendant à tout contrôler, n'en sont pas moins toujours présentes. Publié par le SNPM, le dernier rapport annuel sur la liberté de la presse au Maroc, comptant au titre de l'année 2002-2003, en retrace les plus grandes illustrations. A commencer par certains dispositions de la dernière version du Code de la presse qui, et au nom de la responsabilité, ont clairement restreint les libertés d'exercice journalistique. Preuve en est la manipulation dont le code a fait l'objet pour justifier la série d'arrestations de ceux qu'on appelait « les satanistes » et dont le prétexte n'était autre qu'un dossier élaboré par un hebdomadaire arabophone de la place. Des arrestations auxquelles le syndicat s'était opposé. Autre exemple, la loi antiterroriste adoptée au Maroc et dont on se serait servi également pour limiter la liberté de la presse au Maroc, peut-on lire dans ce rapport. Une « politique » qui s'était traduite par quelques arrestations de certains journalistes.
Des indicateurs inquiétants auxquels s'ajoutent bien d'autres. Même si le changement est bien réel. « Le grand changement qui a eu lieu ces dernières années est la grande conscience tant de la part des professionnels que de la société de l'importance de la liberté de la presse. On en a eu la preuve à maintes occasions, aussi bien lors de l'élaboration de la dernière version du code de la presse et du débat qui s'en était suivi que lors de la sortie de la nouvelle loi sur l'audiovisuel. Deux événements très suivis par toutes les forces vives du pays », note le secrétaire général du SNPM.
Un intérêt, mais des retards tout aussi certains, notamment en matière d'audiovisuel et que d'aucuns jugent incompréhensible. « La décision prise sur le plan politique ne vaut que par l'adoption de mesures à même de permettre une libéralisation effective, réelle, de l'espace audiovisuel national. Nous nous attendions à ce que la loi-cadre devant régir cette libéralisation soit discutée au Parlement cette session. Chose qui tarde à venir », déplore M. Moujahid.
Si tel est le cas sur ce volet, le gouvernement a sur un autre volet fait preuve d'une surprenante réactivité, mais toujours dans le sens de contrôler la presse. C'était le cas quand une commission ministérielle a été constituée afin de faire le point sur la diffamation. Il s'agit par ailleurs d'un aspect où le Code de la presse a tranché, en en fixant aussi bien les différentes natures que les moyens de sanction.
Ceci, sachant que c'est à la profession de se prendre en charge, en toute responsabilité, mais en toute indépendance. D'autant que la loi marocaine ne donne le droit à aucune commission ministérielle, en tant qu'organe exécutif, de s'ingérer dans la profession, et qu'une autre commission indépendante a un rôle à jouer dans ce sens. Celle de la déontologie et de la liberté de la presse, formée outre le SNPM de représentants de la Fédération des éditeurs, de l'Union des écrivains du Maroc, des organisations des droits de l'Homme, de Transparency, de l'Association du barreau du Maroc et de plusieurs autres personnalités connues pour leur probité.


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