Lecture. Les événements du 11 septembre et la guerre contre le terrorisme ont donné naissance à de nouvelles inquiétudes en raison de certaines mesures qui risquent de limiter le droit de savoir. La liberté de la presse est de plus en plus menacée. Cent soixante-seize des 243 journalistes ont été assassinés dans des zones de conflit entre 1992 et 2001, indique un communiqué publié par l'UNESCO à l'occasion de la célébration le 3 mai de la journée mondiale de la liberté de la presse. Selon le communiqué, les événements du 11 septembre et la guerre contre le terrorisme ont donné naissance à de nouvelles inquiétudes en raison de certaines mesures prises ou envisagées qui risquent de limiter le droit du savoir. Les appels au patriotisme peuvent êtres utilisés pour museler les médias indépendants, en dissuadant les journalistes de mettre en cause des décisions ou politiques gouvernementales. Aux Etats-Unis, on attendait de certains d'être d'abord patriotes, ensuite journalistes, indique le communiqué qui cite la fédération internationale des journalistes. Placée sous le thème terrorisme et médias, la journée mondiale de la liberté de la presse sera marquée par l'organisation d'une conférence sur la sécurité des reporters de guerre, avec la participation des représentants des organisations internationales des professionnels des médias, de la fédération internationale des journalistes, du comité mondial pour la liberté de la presse, du comité pour la protection des journalistes et de l'association mondiale des journaux. La célébration de cette journée mondiale sera marquée également par la remise, par le directeur général de l'UNESCO, du prix mondial de la liberté de la presse, pour cette année, au journaliste zimbabwéen Geoffrey Nyarota, directeur du quotidien Daily News.