Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) a remporté dimanche les élections pour le renouvellement des instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ces élections, qui ont enregistré un taux de participation de 87,35 pc, soit 3.176 votants, ont permis d'élire les 41 élus au Conseil d'Administration du CFCM, dont 30 du RMF, précise un communiqué de l'instance la plus représentative des musulmans de France. Le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) est représenté par cinq élus, contre deux pour les participants de la Grande Mosquée de Paris (GMP) qui avait appelé, avec l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), au boycott du scrutin en raison d'un désaccord sur le mode de représentativité au sein du CFCM. La Fédération Nationale des Musulmans de France (FNMF) a obtenu un siège, contre trois pour les indépendants. Ces élections ont mobilisé 3.636 délégués, eux mêmes désignés par plus de 700 mosquées affiliées aux différentes sensibilités de l'Islam de France, permettant ainsi à chacune des 25 régions électorales d'élire ses représentants régionaux ainsi que ses représentants au niveau national. Le CFCM assure que le scrutin s'est déroulé "dans le respect de ses statuts et de son règlement électoral", conformément à la décision de son conseil d'administration du 23 janvier 2011. "Le scrutin de cette année a connu la participation de listes indépendantes et la formation de listes communes par les différentes composantes de l'Islam de France. Cela exprime une volonté de renforcer l'unité des musulmans de France en privilégiant un travail collégial", souligne le communiqué du CFCM. Les 41 administrateurs ainsi élus, auxquels s'ajouteront 17 autres désignés par les fédérations et les grandes mosquées statutaires, devront se réunir en conseil d'administration le 19 juin prochain pour élire le président du CFCM et son Bureau exécutif pour le mandat 2011-2014. Le RMF avait annoncé récemment qu'il renouvelait sa confiance à Mohammed Moussaoui, actuel président du CFCM, en l'investissant candidat du rassemblement pour un nouveau mandat à la tête de cette instance.