Les 48 Pays les moins avancés (PMA), les pays donateurs et les institutions internationales partenaires au développement se sont fixés comme objectif principal de réduire de moitié le nombre des PMA d'ici 2020, a déclaré, vendredi à Istanbul, Cheick Sidi Diarra, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des PMA. Trois Etats du Pacifique, les Samoa, le Tuvalu et le Vanuatu, devraient quitter le groupe des PMA d'ici trois à cinq ans grâce à l'amélioration de leur situation économique, a déclaré Cheikh Sidi Diara lors d'une conférence de presse en marge de la 4-ème Conférence des Nations-Unies sur les PMA, dont les travaux prendront fin ce vendredi après-midi par l'adoption d'un plan d'action 2011-2020 pour les PMA. Pour leur part, la Guinée équatoriale, l'Angola et le Timor Leste, trois pays producteurs de pétrole, sont également bien placés pour sortir de la catégorie des PMA, a-t-il ajouté lors de cette conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères, M. Ahmet Davutoglu. "Ces pays sont encore fragiles en termes de développement du capital humain, mais nous pensons qu'ils devraient atteindre le seuil au cours du plan d'action d'Istanbul", a souligné Cheikh Sidi Diara, qui a cité également le Bangladesh et le Népal comme étant des pays sur "la bonne voie" pour sortir du groupe pendant le plan d'action 2011-2020, qui a été finalisé pendant les cinq jours de la 4-ème conférence d'Istanbul. Les PMA est un groupe de 48 pays, dont 33 se trouvent en Afrique, 14 en Asie, plus Haïti, disposant d'un revenu annuel par habitant inférieur à 745 dollars, économiquement vulnérables et faisant face à de grandes difficultés sociales. Selon le responsable onusien, le plan d'Istanbul a mis l'accent plus particulièrement sur le renforcement des capacités productives des PMA notamment dans les domaines de l'agriculture, du commerce, de l'énergie et des technologies. Les partenaires au développement se sont engagés à Istanbul à intégrer les mesures prévues par le plan d'action 2011-2020 dans leurs politiques nationales et à entreprendre des mesures incitatives en faveur du secteur privé. Ils ont également souligné l'importance de la jeunesse comme une force et un potentiel de développement non encore pleinement exploité et du renforcement de la coopération sud-sud dans le processus de développement des PMA, a-t-il ajouté. M. Cheikh Sidi Diara a indiqué que les PMA et les pays donateurs ont réalisé d'importants acquis lors de la dernière décennie, qu'ils devraient préserver et renforcer pour les rendre irréversibles.