SM Le Roi Mohammed VI a insufflé une nouvelle dynamique à la coopération Sud-Sud et particulièrement avec les Pays les moins avancés d'Afrique en plaçant l'élément humain et le développement durable au centre de ses priorités, a affirmé dimanche à Lisbonne, M. Mohamed Ouzzine, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et à la coopération. L'engagement de SM Le Roi pour le développement des PMA, s'est notamment manifesté dans la décision du Souverain d'annuler la dette de certains PMA africains et d'exonérer leurs produits des droits de douane à l'entrée du marché marocain, a ajouté M. Ouzzine, dans une déclaration à la MAP en marge de la réunion ministérielle "sur le renforcement de la mobilisation des ressources financières pour les PMA". Les nombreuses visites effectuées par SM le Roi dans les pays africains ont ouvert de nouvelles perspectives devant une coopération fructueuse et novatrice, a-t-il affirmé. Le Maroc a, de tout temps, défendu les causes des PMA et plaidé leurs intérêts tant au niveau régional qu'international, a poursuivi M.Ouzzine, rappelant, dans ce sens, que le Maroc, en sa qualité de président du G77, avait organisé en juin 2003 à Rabat, une conférence ministérielle extraordinaire des PMA, qui s'est fixée pour objectif de baliser la voie à de meilleures stratégies à même de répondre aux préoccupations majeures des PMA en matière économique et de développement. La solidarité du Maroc avec ces pays se manifeste également à travers une coopération fructueuse de plus en plus diversifiée que le Maroc a développée, particulièrement avec les PMA d'Afrique, a indiqué le secrétaire d'Etat qui avait auparavant co-présidé avec son homologue portugais, Joao Gomes Cravinho, un panel sur "la gouvernance économique globale et les plans de relance en faveur des PMA" en présence de l'ambassadeur du Maroc au Portugal, Mme Karima Benyaich. Cette politique, qui s'inscrit dans la logique de la coopération Sud-Sud, dont le Maroc a fait un axe stratégique à travers le renforcement des capacités et des compétences de ces pays, couvre des secteurs aussi névralgiques que l'agriculture, la sécurité alimentaire, la santé, l'éducation et la formation professionnelle, l'eau potable, les pêches maritimes, a-t-il dit. Cette coopération qui s'opère, soit dans le cadre bilatéral ou triangulaire associant des pays donateurs et des organisations internationales ou des bailleurs de fonds multilatéraux, a fait de notre pays un leader en la matière sur le continent", a souligné M. Ouzzine en marge de cette réunion préparatoire à la 4ème conférence des Nations Unies sur les PMA qui se tiendra en Turquie en 2011. Conscient du rôle du commerce et de l'investissement dans le développement des PMA, le Maroc a encouragé et incité le secteur privé à s'engager dans ces pays, a-t-il ajouté, relevant, à cet égard, que les opérateurs marocains s'affichent actuellement parmi les plus dynamiques dans ces pays par leur engagement dans de véritables partenariats stratégiques avec leurs homologues africains dans des domaines aussi variés que les transports aérien et maritime, les télécommunications, la construction et les mines, ainsi que dans l'édification et la gestion d'infrastructures. Pour accompagner cet engagement, a dit le secrétaire d'Etat, les institutions financières marocaines ont renforcé leur présence et l'implication dans ces pays où elles contribuent à soutenir les échanges commerciaux, à aider à la bancarisation des économies africaines, à la capitalisation des banques locales et à l'orientation de l'épargne vers le financement de projets d'investissement. M. Ouzzine a, en outre, indiqué que la 4ème conférence des Nations Unies sur les PMA prévue en Turquie constitue un événement central pour l'ONU puisque cette conférence est destinée à évaluer la mise en œuvre du programme d'action de Bruxelles en faveur des PMA pour la décennie-2001-2010 et à adopter un nouvel accord pour de nouvelles mesures de soutien international aux PMA. Des représentants de 50 pays ont pris part à cette réunion de deux jours organisée par le ministère portugais des relations extérieures en coordination avec le Bureau du Haut Représentant pour les pays moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement des Nations unies (UN-OHRLLS).