Le Front des forces démocratiques (FFD) a présenté, jeudi à Rabat, sa conception au sujet des réformes constitutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI dans Son discours du 9 mars. Lors d'un colloque, organisé sous le signe "La Constitution de la contractualisation sociale pour la démocratie et le développement", le FFD a proposé notamment la révision du préambule relatif à l'identité marocaine et aux principes fondamentaux des libertés et des droits, ainsi que l'intégration de la dimension méditerranéenne dans le système identitaire marocain, tout en stipulant dans la Constitution que le Royaume est un pays méditerranéen, maghrébin et africain. Le parti a également recommandé la précision des référentiels des droits de l'Homme reconnus par le Maroc, en particulier les principes contenus dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Le FFD a plaidé que le premier article de la constitution stipule que le Maroc est un régime monarchique constitutionnel, démocratique et social, basé sur la séparation des pouvoirs et sur les principes de liberté, de dignité, de justice sociale et de multipartisme. Le parti a par ailleurs appelé à la constitutionnalisation du rôle des syndicats dans la défense des droits matériels et moraux des salariés et des professionnels. Concernant le rôle du Premier ministre dans l'orientation et la mise en Âœuvre des politiques publiques de l'Etat, le parti a recommandé la consécration de la nomination par SM le Roi du Premier ministre du parti arrivé en tête des élections législatives, et à ce que la dissolution du gouvernement et le limogeage des ministres soient faits sur proposition du Premier ministre, ainsi que la possibilité pour ce dernier de présider le Conseil des ministres par délégation royale. Le Front a mis également l'accent sur le fait que la garantie de l'équilibre entre les pouvoirs et l'édification de l'Etat des institutions impose au gouvernement d'informer immédiatement le Parlement de la signature des conventions et accords qui relèvent du domaine juridique et de présenter un rapport périodique sur son activité diplomatique. Il a considéré, par ailleurs, que hisser la justice au rang de pouvoir indépendant est tributaire de confier la vice- présidence du conseil supérieur de la magistrature à une personnalité élue, tout en stipulant la diversification de la composition de ses membres et le renforcement de ses prérogatives et de ses attributions.