La direction régional de l'agriculture et l'université Mohammed 1-er d'Oujda, ont organisé, jeudi une journée d'étude sur le plan vert de la région de l'Oriental. Cette rencontre a pour objet de garantir une meilleure prise en compte de la nature et de l'impact prévu des projets s'inscrivant dans le cadre du plan agricole régional vert et d'assurer un développement efficace avec l'ensemble des partenaires pouvant contribuer au développement agricole régional, notamment les départements en charge des programmes de la recherche, la formation professionnelle, de l'eau, des terres collectives ...etc. Cette journée d'étude a permis de jeter la lumière sur le plan Maroc vert, à travers un exposé fait par un responsable de l'Agence de développement agricole dans lequel il a mis en exergue les objectifs et stratégies d'intervention de ce plan, adopté en avril 2008 afin de relancer l'économie du secteur agricole. Cette nouvelle politique, qui a pour finalité la mise en valeur de l'ensemble du potentiel agricole du territoire, touchera pas moins de 1,5 million d'agriculteurs tant dans la grande que dans la petite agriculture et permettra une nette amélioration des revenus des agriculteurs, une garantie de la sécurité alimentaire de 30 millions de marocains, une protection des ressources naturelles des différentes régions et une intégration de l'agriculture marocaine au marché national et international, a-t-il souligné. Sur le plan économique, a-t-il ajouté, cette politique ambitionne de multiplier par 2,5 la valeur ajoutée du secteur agricole qui passera de 38 à 100 milliards de DH par an, et ce sur une période de 10 ans. La mise en oeuvre de ce plan, a-t-il fait savoir, s'articule autour de deux piliers. Le premier porte sur le développement d'une agriculture moderne et à haute valeur ajoutée et à haute productivité, répondant aux règles du marché et s'appuyant sur les investissements privés, à travers le financement de 1000 projets tant dans la production que dans les industries agro-alimentaires d'un coût total de 10 à 15 milliards de DH par an. Le deuxième pilier concerne, quant à lui, l'accompagnement solidaire de la petite agriculture, à travers l'amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones enclavées, a-t-il dit, précisant qu'il sera procédé dans ce cadre, au financement de 545 projets par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Il s'agit aussi, d'encourager les projets de production intensive dans les domaines aussi bien de production animale que végétale, à travers l'encadrement des agriculteurs et leur qualification pour avoir un revenu supplémentaire, a-t-il encore dit, soulignant que le second pilier a également pour but la reconversion de la céréaliculture en cultures à plus forte valeur ajoutée (ou moins sensibles aux précipitations et la valorisation des produits du terroir. Le second exposé, fait par le directeur régional de l'agriculture de l'Oriental, a donné une idée précise sur le plan agricole régional auquel a été alloué des investissements de l'ordre de 9,1 milliards de DH pour un portefeuille de 60 projets, dont 41 sont relatifs à l'agriculture intensive et moderne et 19 projets à la petite agriculture, soulignant que 58 pc de cette enveloppe seront destinés au développement de la production végétale, 8 pc à la production animale et 34 PC aux projets et actions transverses. Pour ce qui est des objectifs que se fixe ce plan vert pour la région de l'oriental, il a fait savoir que ce plan prévoit une progression de 131 pc de la valeur de la production végétale et de 70 pc de la production animale, précisant que les superficies plantées en oliviers passeront en 2020 de 59.000 à 119.000 ha, celles de l'amandier de 12.500 à 27.500 ha et les agrumes de 14.450 à 19.400 ha. Le plan, a-t-il dit, table également sur l'amélioration des rendements dans les cultures maraîchères (300 000t en 2020 contre 200 000 t actuellement) et les cultures sucrières (352 000 t contre 244 000 t aujourd'hui). Pour ce qui est de la filière animale, la production de lait devrait plus que doubler à l'horizon 2020 dépassant les 195.000 t contre 85.000 actuellement, a-t-il fait observer, notant que cette relance de l'activité agricole régionale permettra de créer quelque 115.516 équivalent-emplois stables en milieu rural, 16,6 millions de journées de travail supplémentaires et 36 millions autres journées seront issues des activités de production animale.