Le Maroc est fortement engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, a affirmé la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Amina Benkhadra. Mme Benkhadra, qui a conduit la délégation du Maroc à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue du 29 novembre au 12 décembre à Cancun, a présenté devant plus de 190 pays participants les efforts du Maroc dans le domaine de l'environnement, notamment les programmes visant à réduire l'impact des changements climatiques suivant une approche intégrée, participative et responsable, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement. Pour faire face aux effets du réchauffement climatique, le Maroc a pris une batterie de mesures et mis en oeuvre une série de stratégies sectorielles dans plusieurs domaines, notamment de l'énergie à travers le plan solaire et le plan éolien, a souligné le ministre, citant Mme Benkhadra. Dans son intervention à la conférence de Cancun, a-t-il ajouté, Mme Benkhadra a indiqué que le Maroc, faible émetteur de gaz à effet de serre au niveau mondial, est un pays vulnérable face à l'impact du phénomène du dérèglement climatique sur son environnement, soulignant la nécessité de poursuivre les négociations sur le dérèglement climatique dans le cadre d'un processus multilatéral. Elle a également affirmé que le but de cette conférence est de renforcer, sur le long terme, la coopération internationale dans le domaine des changements climatiques et ce, dans le cadre de l'accord-cadre de l'ONU et du protocole de Kyoto. Donnant un aperçu sur les résultats de cette conférence, Mme Benkhadra a fait savoir qu'à l'issue d'intenses négociations parfois tendues, les pays ont adopté, dans le cadre d'un consensus, l'accord de Cancun déclinant une série de mécanismes pour lutter contre les changements climatiques. Ces mécanismes portent sur la limitation de la température moyenne de la planète à 2° C, la création d'un Fonds vert pour aider les pays en développement à s'adapter aux changements climatiques et l'introduction de dispositions pour la protection des forêts et le partage des technologies vertes. Cet accord prévoit aussi de consacrer un montant de 30 milliards de dollars pour la période 2010-2012 pour le financement des mesures entreprises en matière d'adaptation et d'atténuation des effets des changements climatiques, tout en accordant la priorité aux pays les plus exposés, tels ceux classés au rang des pays les moins avancés, les petits Etats insulaires et des pays africains. En vertu de cet accord, les pays développés devront accorder, à l'horizon 2010, cent milliards de dollars aux pays en développement. Mme Benkhadra a rappelé que l'accord de Cancun ne définit pas clairement le sort du protocole de Kyoto sur lequel se focaliseront les prochaines négociations prévues en Afrique du Sud. Dans ce cadre, le Japon, le Canada et la Russie ont annoncé qu'ils n'approuveront pas la prorogation de ce protocole, appelant à l'adoption d'un nouveau texte engageant d'autres pays responsables des émissions de gaz à effet de serre tels les Etats-Unis, la Chine et l'Inde. Les activités de la délégation marocaine ont été marquées notamment par le suivi des négociations et la participation à plusieurs side-events avec d'autres délégations et institutions internationales, notamment les groupes africains et arabes.