Le Maroc "adhère'' à l'accord obtenu, samedi, au terme de la 16ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP16) dans la ville mexicaine de Cancun, a-t-on indiqué auprès de la délégation marocaine. La délégation marocaine à la COP16 était conduite par Mme Amina Benkhadra, ministre de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement. ''Le Maroc adhère à cet accord et salue la volonté globale'' de parvenir à un consensus sur les principaux sujets soumis aux négociateurs en provenance de 194 pays du monde, a ajouté la même source. Le Maroc, qui a adopté une politique claire en matière de lutte contre le réchauffement et s'est fixé des objectifs chiffrés en termes d'adaptation et d'atténuation des changements climatiques, ''suivra et participera avec intérêt à la définition des outils financiers et de transfert de technologies'' annoncés par la COP16. ''L'Accord de Cancun'' a montré la volonté des différentes Parties à la Convention-cadre de l'ONU d'aboutir à un accord sur une vision partagée à long terme de lutte contre le réchauffement de la Planète. Les Parties ont convenu de programmes d'action sur l'atténuation et l'adaptation et le développement d'une politique pour la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts. L'Accord porte sur les modalités de mise en œuvre de ces programmes en consacrant 30 milliards USD à l'effort d'adaptation et d'atténuation à l'horizon 2012 et 100 milliards USD annuellement pour la période 2013-2020. Outre la création d'un Fonds Vert chargé de la mise en œuvre des mécanismes financiers anti-réchauffement, les Parties ont aussi convenu du renforcement des capacités des pays en voie de développement à travers le transfert des technologies propres. Toutefois, l'accord obtenu à Cancun n'envisage aucune disposition sur la suite à donner au Protocole de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012. La délégation marocaine, forte d'une quarantaine de personnes, a contribué activement aux débats de la COP16, entamés le 29 novembre dernier. Mme Benkhadra a participé à des débats organisés en marge de la Conférence, dont un ''side-event'' initié par le Maroc et consacré à l'approche d'adaptation au changement climatique dans les oasis du sud du Royaume.