Des membres de la Chambre des conseillers ont appelé à soutenir le secteur de la communication et à le doter de moyens matériels et et techniques afin de développer un discours médiatique dévoilant les mensonges des parties hostiles aux intérêts suprêmes du Royaume. S'exprimant mercredi lors de l'examen par la commission de l'enseignement, des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers du projet de budget sectoriel 2011 du ministère de la communication, ces parlementaires ont souligné que ce discours permettra de gagner la guerre médiatique menée par certains médias espagnols et algériens contre le Maroc, relevant que le secteur de la communication est à l'avant-garde de la lutte contre cette campagne. Lors de cette réunion, qui s'est déroulée en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, le président du groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des conseillers, M. Hakim Benchemach, a révélé l'existence d'un plan reflétant l'inquiétude de certaines parties du développement que connaît le Maroc dans le processus d'édification de son projet démocratique moderniste, appelant à cet égard à mettre à niveau la chaîne de Laâyoune et à la doter des moyens matériels et humaines nécessaires à même de lui permettre de faire face aux mensonges véhiculées par ces parties. Après avoir relevé certains dysfonctionnements dans le secteur de la communication, M. Benchemach a souligné la nécessité de revoir le rôle du pôle public, de permettre au secteur privé d'y investir, de régir le segment de la publicité et de s'ouvrir sur les nouvelles technologies en élargissant le réseau de diffusion via Internet et d'autres moyens. Il a également insisté sur la nécessité d'Âœuvrer dans les plus brefs délais à garantir à tous les citoyens l'accès aux services d'information, en assurant la couverture de l'ensemble des régions du Royaume. De son côté, M. Khayri Belkhir, du groupe rassemblement-constitutionnel unifié, a mis l'accent sur l'importance de mobiliser les médias nationaux pour faire face aux ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume et en particulier le voisin algérien qui utilise ses canaux diplomatiques et ses médias pour véhiculer une image erronée sur le Maroc. Il a critiqué l'absence d'émissions culturelles à la faveur de celles doublées dans les médias publics notamment visuels, soulignant que ces derniers ont un rôle important à jouer à savoir jeter la lumière sur les grands chantiers que connaît le Maroc sur tous les plans. Mme Khadija Zoumi, du groupe istiqlalien pour l'Unité et l'égalitarisme, a, quant à elle, affirmé que le budget alloué au département de la Communication au titre de 2011 n'est pas à la hauteur des défis affrontés par le paysage médiatique national, mettant l'accent sur le rôle que peuvent jouer les médias dans la promotion de l'image du Royaume à l'étranger, ainsi que pour la présentation des acquis réalisés dans différents domaines. La promotion des médias nationaux est tributaire du renforcement de leurs institutions et la mise à niveau de leurs ressources humaines, a-t-elle dit, insistant sur la nécessité de revaloriser le cadre médiatique national. Pour sa part, M. Mahmoud Archane, membre du groupe du Mouvement démocratique et sociale, a relevé que le Maroc fait face aujourd'hui à une campagne menée par les ennemis de son intégrité territoriale, estimant que la consolidation du processus démocratique est la "meilleure arme" à même de faire face à ces manÂœuvres. Il a mis l'accent sur l'importance des médias et leur capacité à influer l'opinion publique nationale et internationale, plaidant pour l'ouverture des médias publics sur tous les courants politiques nationaux notamment lorsqu'il s'agit de questions décisives du royaume. M. Naciri avait présenté au début de cette réunion un exposé sur le projet de budget sectoriel 2011 du ministère de la communication dans lequel il a souligné que le paysage médiatique national doit être au diapason des défis et enjeux actuels. Il a également relevé la nécessité de rationaliser le processus de libéralisation du secteur de la communication audiovisuelle, de renforcer le pôle public, de mettre à niveau la presse écrite et d'augmenter la subvention au cinéma national.