La conjoncture internationale est favorable pour mieux consolider le régime de non prolifération des armes nucléaires, a souligné, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M.Taïb Fassi Fihri. Dans une allocution lue en son nom par M. Nasser Bourita, Ambassadeur, directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale au ministère, à l'ouverture d'un séminaire régional sur la promotion de l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), M. Fihri a fait remarquer que plusieurs éléments suscitent l'espoir et l'optimisme dans ce sens. Il a cité, à cet effet, le discours fondateur du président américain Barack Obama à Prague en avril 2009, la tenue en septembre dernier du sommet du conseil de sécurité de l'ONU sur la non prolifération et le désarmement nucléaire, la signature de l'accord START entre les Etats-Unis et la Russie en avril 2010 et l'adoption de la nouvelle stratégie nucléaire. Après avoir salué la volonté africaine pour combattre la prolifération nucléaire, M. Fihri a rappelé que les pays africains émancipés, dont le Maroc, ont Âœuvré depuis 1961 pour l'adoption par l'Assemblée général des Nations Unies d'une résolution demandant la dénucléarisation de l'Afrique. Cet engagement s'est concrétisé par l'adoption du Traité de Pelindaba visant à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique(ZEANA), que le le Maroc a signé en 1996, a-t-il ajouté. "L'entrée en vigueur du traité de Pelindaba est une bonne illusation de la clairvoyance africaine, mettant le continent parmi les pionniers de la réalisation de zones exemptes d'armes nucléaires", a-t-il dit. Le Royaume se réjouit de cet acquis important qu'il conviendrait de consolider à travers une action "soutenue" et "continue" en vue de l'adhésion de l'ensemble des pays africains à ce traité, a souligné M. Fassi Fihri. Organisé par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération en collaboration avec l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaire (OTICEN), ce séminaire constitue une occasion d'échange et d'interaction sur l'importance de l'entrée en vigueur du traité dans le domaine de la non prolifération et ses retombées sur le renforcement de la paix et la sécurité en Afrique. Outre M. Omar Zniber, Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne et le Secrétaire exécutif de l'OTICEN, M. Tibor Toth, ce séminaire, de deux jours, connaît la participation de hauts fonctionnaires représentant plus de quarante pays africains, ainsi que plusieurs experts internationaux dans le domaine de la non prolifération nucléaire. Les participants à cette réunion se pencheront, en outre, sur les différents aspects relatifs aux opportunités offertes par le Système International de surveillance mis en place par l'OTICEN et ses applications dans les domaines de la prévention des catastrophes naturelles (séismes, tsunamis, etc.).