Le Premier ministre Abbas El Fassi a affirmé, mardi, que tous les défis relatifs à la sécurité nucléaire ne peuvent être relevés sans la consolidation de la coopération régionale et internationale. Le Maroc appelle à tenir compte des dimensions régionales et sous-régionales du terrorisme nucléaire et radioactif. C'est ce qu'a affirmé, mardi 13 avril, à Washington, le Premier ministre Abbas El Fassi. Prononçant une allocution lors de la séance plénière du Sommet international sur la sécurité nucléaire, le Premier ministre a affirmé que la position géographique du Maroc, au carrefour de l'Afrique, de l'Europe, du Monde arabe, de l'Atlantique et de la Méditerranée, lui confère une perspective régionale unique pour ce qui est des questions de sécurité. M. El Fassi, qui a conduit une délégation composée du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri et la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Amina Benkhadra, a expliqué que les efforts de lutte contre les trafics illicites en tous genres mettent en avant les imbrications de plus en plus évidentes et les liens existant entre les contextes sécuritaires régionaux en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Le Premier ministre a soutenu que l'instabilité qui prévaut actuellement au Moyen-Orient exacerbe les risques sécuritaires. Cette réalité commande, selon lui, l'urgente nécessité de relancer les négociations en vue d'une paix juste et durable. Dans ce cadre, M. El Fassi a affirmé que la promotion d'un Moyen-Orient débarrassé des armes nucléaires «contribuera de manière significative à la stabilité régionale et renforcera la sécurité internationale, et par ricochet préviendra le terrorisme». Selon le Premier ministre, la situation «alarmante» qui prévaut dans la région du Sahel, tout au long de la côte Atlantique, «constitue aussi une menace réelle à la paix». Sur le plan international, poursuit Abbas El Fassi, les attaques terroristes perpétrées dans plusieurs pays, en particulier dans ceux disposant de vastes programmes nucléaires, ont démontré que «les terroristes ne manquent pas d'imagination destructive et ont de ce fait attiré l'attention sur le risque du terrorisme nucléaire et radioactifs. Le Premier ministre a souligné, dans ce cadre, que le Maroc «demeure fermement convaincu que tous ces défis urgents ne peuvent être relevés de manière efficiente sans la consolidation de la coopération régionale et internationale». Taïeb Fassi Fihri a souligné, pour sa part, dans une déclaration à la presse, que le Maroc appelle à un Moyen-Orient débarrassé des armes nucléaires. Selon le ministre, «le fait qu'un seul pays dans la région en dispose crée non seulement la frustration dans cette région, mais s'inscrit également à rebours de l'éthique et du droit international». «Il vaut mieux faire le pari d'un Moyen-Orient sans nucléaire afin de pouvoir y conforter la paix», a-t-il noté ajoutant que le Maroc est également favorable à un «continent africain exempt lui aussi des armes nucléaires». Amina Benkhadra a affirmé, quant à elle, dans une déclaration à la presse, que le Maroc adhère parfaitement au Sommet sur la sécurité nucléaire de Washington «dans la mesure où il a toujours été respectueux des traités de non prolifération nucléaire et a adhéré, depuis le début, aux grandes conventions de protection des personnes physiques et de lutte contre la prolifération des matières nocives et nucléaires».