Le Maroc est fortement engagé dans la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie publique, et fait de ce combat une priorité politique, statuaire et institutionnelle, a souligné, jeudi, M. Omar Zniber, ambassadeur représentant permanent du Royaume à Vienne. Depuis la ratification de la Convention de l'ONU contre la Corruption, le Royaume est déterminé à renforcer ses capacités pour améliorer l'approche dans la mise en oeuvre des principes et objectifs de la convention, a-t-il dit à l'occasion de la conférence d'inauguration de l'Académie internationale pour la lutte contre la corruption (2 et 3 septembre à Vienne). L'établissement de cette académie apportera certainement une contribution significative à la mise en oeuvre effective de cette convention et d'autres traités régionaux et internationaux, a-t-il ajouté devant les participants à cette conférence intitulée "de la vision à la réalité: une approche nouvelle et globale pour lutter contre la corruption". Cette institution pourrait également contribuer à la professionnalisation des mécanismes de lutte contre la corruption, améliorer l'efficacité des organisations ou organismes engagés dans la prévention, la détection et les poursuites pénales en la matière. Le Maroc a instauré une autorité centrale pour la prévention de la corruption afin de coordonner la politique de lutte, de supervision et de collecte des informations dans ce domaine, a poursuivi M.Zniber rappelant que le Royaume a élaboré un plan avec un échéancier précis pour lutter contre la corruption. Abordant cette approche participative (gouvernement, institutions d'Etat et société civile), le diplomate a cité la mise en place d'une commission interministérielle pour assurer le suivi du plan d'action 2010-2012 en matière de lutte contre la corruption. Il a également a fait état de mécanismes efficaces pour lutter contre ce fléau, soulignant que la mise à jour et le suivi de ce plan d'action impliquent l'ancrage des principes et valeurs éthiques, la consolidation du cadre institutionnel pour la prévention de la corruption, le raffermissement de la transparence dans l'attribution des marchés publics, le développement des systèmes de suivi, de contrôle et de vérification, l'éducation, la sensibilisation et la communication, la simplification des procédures administratives et l'appui à l'administration électronique. Il a, en outre, évoqué les différentes mesures d'urgence dont des campagnes de communication et de sensibilisation mises en place pour lutter contre la corruption. Le Maroc a ainsi parcouru un long chemin sur la voie de la moralisation de la vie publique et du renforcement des systèmes de contrôle de la gestion de la chose publique, a-t-il dit soulignant que la lutte contre l'impunité est devenue une réalité, se traduisant notamment par les différentes poursuites judiciaires engagées contre des responsables gouvernementaux et élus. D'autres mesures ont été prises dans la lutte contre les crimes liés à la corruption. Ainsi, dans le cadre de la législation portant sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, le gouvernement a mis en place l'Unité de traitement du renseignement financier. Le choix du Maroc pour abriter, en octobre 2011, la 4ème session de la conférence des Etats parties à la convention des Nations Unies contre la corruption, est très significatif à plusieurs titres et témoigne que le processus de réformes dans le Royaume est positivement perçu au plan international notamment au niveau des Nations Unies, a indiqué l'ambassadeur. Et de conclure que le Maroc demeure disposé à établir une relation de coopération et d'échange académique dans le domaine de la formation en matière de lutte contre la corruption et crimes liés entre cette académie et les divers instituts et établissements marocains.