La France ne commente pas "les déclarations de terroristes", a affirmé lundi le Quai d'Orsay, assurant qu'il n'y a jamais eu de négociations avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pendant la détention de l'otage français Michel Germaneau, exécuté la semaine dernière au Sahel. "Nous ne commentons pas les déclarations de terroristes. Le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères et européennes se sont exprimés plusieurs fois sans aucune ambiguïté sur ce sujet", a affirmé la porte-parole adjointe du Quai d'Orsay, Mme Christine Fages, lors d'un point de presse, démentant ainsi les propos du chef de l'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, diffusés dimanche sur des sites islamistes. Lundi dernier, le Président français, Nicolas Sarkozy avait confirmé, lors d'une intervention télévisée, l'exécution de Michel Germaneau, enlevé le 19 avril dans le nord du Niger, quelques jours après un raid mauritanien, soutenu par la France, contre des éléments d'Aqmi dans le désert malien. M. Sarkozy avait également déclaré que l'ultimatum des terroristes n'avait "jamais été précédé du moindre début de dialogue avec des autorités françaises ou locales".