La France est plus que jamais déterminée à lutter contre le terrorisme et à soutenir les pays "ayant le courage" de combattre ce fléau, a souligné lundi le président français Nicolas Sarkozy, après avoir confirmé l'exécution de l'otage français Michel Germaneau au Sahel. "Loin d'affaiblir notre détermination, cette mort doit la renforcer", a-t-il souligné dans une intervention télévisée à l'issue d'un "conseil restreint de défense et sécurité", convoqué suite à la revendication dimanche de l'exécution de l'otage français par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Evoquant la participation française dans le raid anti-terroriste mené jeudi dernier au Mali, qui aurait fait sept morts parmi les membres d'un groupe lié à l'Aqmi, M. Sarkozy a indiqué que cette action s'inscrit "dans le cadre de la coopération que la France apporte aux pays du Sahel menacés par Al-Qaïda". "Nous avons accepté que les forces françaises prêtent un soutien à la Mauritanie qui, informée d'une attaque imminente sur son sol d'un groupe terroriste, avait décidé de mener contre lui une action préventive", a-t-il dit, précisant que "le camp de base du groupe, qui a été détruit, était susceptible d'être le lieu de détention de Michel Germaneau". "Convaincus que nous étions, que celui-ci était condamné à une mort certaine, nous avions le devoir de mener cette tentative pour l'arracher à ses geôliers. Malheureusement, Michel Germaneau ne s'y trouvait pas", a ajouté le président français qui a dénoncé en cette exécution un "acte barbare, odieux", tout en assurant que ce crime "ne restera pas impuni". Il a aussi conseillé à tous les ressortissants français de renoncer à tout déplacement dans la zone du Sahel. M. Sarkozy a demandé au Premier ministre, François Fillon, de recevoir, lundi, les Présidents des Commissions des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale et du Sénat. De même, il a chargé le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, de "se rendre dès ce soir à Bamako, à Niamey, à Nouakchott afin d'examiner avec les autorités locales et nos ambassadeurs les mesures de sécurité à prendre pour nos ressortissants". Michel Germaneau, 78 ans, a été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger où il participait à une mission humanitaire. Aqmi, qui détenait le Français dans le désert malien, avait menacé de l'exécuter à compter de lundi si des militants de cette organisation prisonniers dans la région n'étaient pas libérés.