Le président français Nicolas Sarkozy a confirmé, lundi matin, l'exécution de l'otage français Michel Germaneau, revendiquée la veille par la branche du mouvement terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Lors d'une intervention télévisée à l'issue d'un "conseil restreint de défense et sécurité" consacré à cette affaire, M. Sarkozy a dénoncé "cet acte barbare, odieux", promettant que ce crime "ne restera pas impuni". Le président français, qui a réitéré sa détermination à combattre le terrorisme sous toutes ses formes, a conseillé à tous les ressortissants français de renoncer à tout déplacement dans la zone du Sahel. Michel Germaneau, 78 ans, a été enlevé le 19 avril dans le nord du Niger où il participait à une mission humanitaire. Aqmi, qui détenait le Français dans le désert malien, avait menacé de l'exécuter à compter de lundi si des militants de cette organisation prisonniers dans la région n'étaient pas libérés. Il a déclaré dimanche l'avoir exécuté. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, partira dès lundi soir à Bamako pour s'entretenir avec les autorités maliennes.