Le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Saad El Alami a souligné, jeudi, que le programme d'action du gouvernement pour la prévention de la corruption comprend des mesures pratiques et opérationnelles. M. Alami a notamment évoqué dans ce cadre la consécration de relations de transparence de l'administration avec les administrés, le renforcement des valeurs de mérite et de transparence au sein de l'administration et dans le cadre des marchés publics, le droit d'accès à l'information et la protection des témoins et des personnes rapportant des faits de corruption, a indiqué le ministre de la Communication, Porte-Parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, lors d'un point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement, réuni sous la présidence du Premier ministre. M. El Alami a ajouté que ce programme, qui s'étale sur la période 2010-2012 conformément à un agenda bien défini, se décline également en mesures transversales et sectorielles. Il vient renforcer le programme général mis en oeuvre par le gouvernent dans le cadre de sa stratégie visant à renforcer la transparence et la moralisation de la vie publique. Le programme comprend également des mesures sectorielles qui seront prises au niveau des différents départements ministériels dans le cadre de programmes concernant chaque administration. Il est prévu aussi des mesures d'accompagnement portant notamment sur les campagnes de sensibilisation en matière de prévention et de lutte contre la corruption à travers tous les moyens de communication et des organes médiatiques et l'élaboration d'une charte nationale dans ce domaine, a encore affirmé le ministre. A cette occasion, M. El Alami a rappelé la conjoncture et les causes ayant présidé à l'élaboration d'un programme d'action du gouvernement relatif à la prévention et la lutte contre la corruption, évoquant, à ce sujet, la création, le 7 décembre 2009, par le Premier ministre d'une commission ministérielle, dont les travaux se sont soldés par l'élaboration d'un programme précis et exhaustif. En réponse à une question sur le rapport de l'instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), M. Naciri a souligné que cette instance s'acquitte d'une mission supprême et constitue un partenaire principal du gouvernement dans le cadre de la lutte contre ce phénomène. M. Naciri a en outre assuré que le gouvernement respecte l'indépendance de cee instance et n'est jamais intervenu et n'interviendra jamais dans les affaires, les procédures et les questions gérées par cette instance. Le ministre a également encouragé la publication de rapports sérieux et objectifs par les établissements en charge de lutte contre la corruption.