Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la modernisation des secteurs publics, M. Mohamed Saad Alami a annoncé le lancement prochain d'un plan d'action national de lutte contre la corruption, se déclinant en une vingtaine de mesures qui auront un impact direct sur la vie des citoyens. "Nous sommes prêts à lancer, dans un mois environ, un plan d'action national avec plus d'une vingtaine de mesures réalisables dans le très court terme et ayant un impact direct sur la vie des citoyens", a déclaré M. Saad Alami dans un entretien publié, mercredi, par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb +. Le ministre a cité, dans ce sens, "le traitement des plaintes qui doit obéir à une procédure claire et détaillée pour une meilleure efficacité de l'administration et l'activation du rôle des Inspections générales qui doivent accompagner et évaluer l'action de l'administration". "La moralisation de la vie publique est un choix stratégique pour le Maroc", a indiqué M. Saad Alami, rappelant que plusieurs avancées ont été réalisées par le Maroc dans ce domaine, notamment la ratification de la Convention internationale de lutte contre la corruption et l'adoption de plusieurs textes de loi (la loi faisant obligation aux administrations de motiver les décisions administratives et la loi sur la déclaration du patrimoine), outre la création de l'Instance centrale de prévention de la corruption. Evoquant la question du dialogue social, M. Saad Alami a souligné la ferme volonté du gouvernement "non seulement pour dialoguer avec les partenaires sociaux mais également pour institutionnaliser ce dialogue", faisant savoir que les préparatifs sont en cours pour la deuxième phase de ce dialogue qui aura lieu au début du mois d'avril prochain. S'agissant du projet de loi sur les syndicats, le ministre a précisé que ce texte a été soumis par le ministère de l'Emploi à l'appréciation des syndicats "pour qu'en fin de compte, on ne garde que ce qui est consensuellement accepté".