Le Maroc a tendu la main à Aminatou Haidar dans le respect des principes du Droit international humanitaire, en autorisant son retour au territoire national suite à des négociations qui ont impliqué de manière notable l'Espagne, les Etats-Unis, la France et les Nations Unies, souligne le quotidien panaméen "La Estrella". Dans un article du journaliste Demetrio Olaciregui, publié jeudi sous le titre "les puissances pour une autonomie au Sahara", le quotidien souligne que le cas de Aminatou Haidar a "démontré que le Maroc respecte la dignité humaine et avance fermement vers le règlement d'un conflit de plus de trois décennies avec l'Algérie et le Front Polisario". D'après le quotidien, ce cas "a renforcé la position marocaine et démontré que Rabat est disposé à négocier, de bonne foi, avec réalisme et esprit de compromis, dans le cadre de la proposition d'autonomie des provinces du Sud du Maroc". En revanche, "les séparatistes, à l'instigation de l'Algérie, ont prétendu tordre la corde" et Aminatou Haidar a "défié ouvertement les lois" marocaines, note le journaliste panaméen, qui rappelle que SM le Roi Mohammed VI avait affirmé que l'ouverture politique et le respect des libertés fondamentales ne devraient pas être mis à profit pour attenter contre l'intégrité territoriale et l'unité nationale. D'autre part, le journal note qu'"une lecture attentive" des réactions des grandes puissances permet de conclure que la communauté internationale "établit, dans des termes très clairs, que la loi marocaine s'applique au Sahara et que personne ne peut s'y soustraire", ajoutant que "les déclarations officielles de ces puissances ont, en outre, soutenu la proposition du Maroc d'accorder une autonomie large aux provinces du Sud". Le quotidien affirme que "les manoeuvres de l'Algérie et du Polisario pour instrumentaliser le cas de Haidar et saboter le processus de négociations sur le Sahara, se sont finalement retournées contre eux", rappelant, dans ce sens, que "l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara, Christopher Ross, est en train de préparer pour le mois de janvier, la seconde réunion de pourparlers informels entre les parties impliquées". "Les Etats-Unis et l'Europe estiment que l'intransigeance de l'Algérie, non seulement elle empêche l'intégration du Maghreb, mais elle entrave aussi le travail conjoint pour contenir le radicalisme islamique lié à Al-Qaeda qui se propage à travers le désert du Sahara", indique le journal, ajoutant que "les puissances occidentales, qui veulent un Maghreb solide et intégré, privilégient une solution politique négociée du conflit du Sahara".