La communauté internationale a été unanime à estimer à sa juste valeur la décision du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar à la mère-patrie, pour des raisons humanitaires et dans le strict respect des lois en vigueur dans le Royaume. Ainsi, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon s'est dit reconnaissant pour les efforts de toutes les parties qui ont contribué à trouver une solution à la situation de Aminatou Haidar, tout en se félicitant de «l'action que le Maroc a prise à cet égard». Il a exprimé, en outre, l'espoir que les parties travailleront avec son Envoyé personnel, Christopher Ross, pour «reprendre les négociations dans un proche avenir en vue de parvenir à un règlement de la question du Sahara». Pour leur part, les Etats-Unis, par la voix de la secrétaire d'Etat, Mme Hillary Clinton, ont salué, jeudi soir, la décision du Royaume du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar pour des raisons humanitaires. «J'ai été ravie d'apprendre la décision du gouvernement du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar (...) pour des raisons humanitaires», a souligné le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué. Un geste humanitaire qui reflète l'esprit de générosité authentique du gouvernement et du peuple marocains «Ce geste humanitaire reflète l'esprit de générosité authentique du gouvernement et du peuple marocains», a estimé Mme Clinton, soulignant l'urgence de trouver un règlement définitif au conflit du Sahara. Mme Clinton a déclaré, à cette occasion, qu'elle se joint au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban ki-Moon, qui avait appelé à la tenue d'un 5è round de négociations formelles à Manhasset, le plutôt possible, sous l'égide de l'ONU. De son côté, le Président français, Nicolas Sarkozy, a salué la proposition du Royaume d'une large autonomie dans le cadre d'une solution politique, sous les auspices des Nations-Unies au Sahara, précisant que la législation marocaine s'applique dans les provinces du Sud. La législation marocaine s'applique aussi dans le cas d'Aminatou Haidar, a-t-il estimé. D'autre part, les responsables du ministère britannique des Affaires étrangères se sont aussi félicités du règlement du cas de Aminatou Haidar, rendant hommage au Maroc «pour son geste humanitaire dans ce sens». Pour une reprise constructive du dialogue entre les parties au conflit sous les auspices de l'ONU Des responsables au Foreign Office ont, par ailleurs, qualifié l'initiative marocaine d'autonomie pour les provinces du sud «d'offre sérieuse et crédible». «Le Royaume-Uni estime que le Maroc est un pays ami qu'il faut appuyer», ont-il noté. Le ministre italien des affaires étrangères, M. Franco Frattini, a, quant à lui, fait part de sa satisfaction de la décision du Royaume du Maroc. «C'est- une nouvelle qui me fait très plaisir», a-t-il indiqué dans un communiqué. Affirmant «apprécier beaucoup la sensibilité humaine démontrée par les amis marocains», M. Frattini a salué «la bonne volonté» manifestée par les autorités marocaines, et a formé l'espoir d'»une reprise constructive du dialogue entre les parties sous les auspices des Nations Unies». Aminatou Haidar est arrivée jeudi soir au territoire national après avoir accompli les formalités d'usage auprès des services de police et de douane de l'aéroport Hassan 1-er de Laayoune, avait indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur. Le retour au Maroc d'Aminatou Haidar a fait suite aux appels réitérés, particulièrement de la part de pays amis, en vue de trouver, pour des considérations humanitaires, une issue à la situation dans laquelle elle s'est délibérément placée, après son refus, le 13 novembre dernier d'accomplir les formalités légales en vigueur pour accéder au territoire marocain, avait précisé le ministère. Tout en répondant positivement aux appels de pays amis et partenaires pour des raisons strictement humanitaires, le Maroc demeure ferme sur «le respect total de la loi marocaine, par tous, sans exception et sur l'intégralité du territoire national», a, pour sa part, souligné, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.