L'ONG "Action internationale pour La paix et le développement dans la région des Grands Lacs" (AIPD-GL) a attiré, mardi, l'attention du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur les dangers de l'instrumentalisation déplacée du droit à l'autodétermination au service de considérations idéologiques et géopolitiques, notamment dans le contexte le la profusion des mouvements séparatistes qui menacent l'unité territoriale des Etats et mettent en péril la paix et la sécurité dans certaines régions du monde. "Les droits de l'Homme sont un ensemble indivisible qui ne saurait souffrir d'aucune distinction, ni hiérarchisation", a souligné le président de l'AIPD-GL, Maurice Katala, qui intervenait en plénière du CDH qui tient sa 14ème session. M. Katala a indiqué que la noble mission de défense des droits de l'homme nécessite que tout soit mis en oeuvre pour en garantir le respect en tout lieu et en toutes circonstances. L'ONG a de même saisi une nouvelle fois le Conseil des droits de l'homme de la question des disparus mauritaniens dans les camps du Polisario, dont elle a dit avoir rencontré les familles qui demeurent dans l'attente de leurs nouvelles depuis des décennies. "Nous réitérons notre appel aux mécanismes compétents du Conseil à se pencher sur ce dossier et prendre contact avec les familles des victimes, pour recueillir des informations sur leurs proches disparus et initier une visite dans les camps du polisario pour mener une enquête", a insisté le représentant de l'ONG. L'intervenant a rappelé, à ce propos, que le témoignage de son ONG est le fruit du travail mené sur le terrain en Mauritanie, "où nous avons pu rencontrer les familles des victimes qui nous ont signalé un nombre de 168 disparus". Ces familles "sollicitent, à travers notre ONG, votre honorable Conseil à se saisir du cas de leurs proches disparus", a-t-il lancé à l'adresse du président du CDH.