Le Maroc regorge de possibilités d'affaires notamment dans les domaines des TIC, de l'agriculture, des finances, du BTP et des énergies renouvelables, des secteurs importants qui "intéressent les entreprises britanniques", a affirmé la directrice générale adjointe de l'Agence britannique de Développement, du Commerce extérieur et des Investissements (UKTI), Mme Susan Haird. Par Omar Er-rouch "Le Maroc est un très bon partenaire commercial pour le Royaume-Uni", a souligné Mme Haird dans un entretien accordé à la MAP à l'issue d'une visite de quatre jours au Maroc (1-4 juin), au cours de laquelle elle a rencontré des hommes d'affaires marocains et britanniques et visité plusieurs entreprises britanniques installées au Maroc. Après avoir mis l'accent sur la volonté du Maroc et de la Grande-bretagne à promouvoir davantage leurs relations commerciales, elle a indiqué qu'"il est toujours possible de faire mieux" pour hisser les échanges commerciaux, qui "s'élèvent à peine à 3 milliards de livres sterling". La responsable britannique a précisé que le Maroc offre de nombreuses opportunités d'affaires pour les entreprises britanniques, citant dans ce cadre le cas de Casablanca, qui "cherche à devenir un hub régional dans le domaine des finances". "Je suis ici pour identifier les opportunités susceptibles de renforcer les échanges entre nos deux pays", a indiqué Mme Haird, ajoutant que la Grande-bretagne est un investisseur "très important" au Maroc, où la chambre de commerce britannique est très active et très dynamique. La responsable britannique a salué, par ailleurs, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), un "programme extrêmement important pour lutter contre la pauvreté et développer le capital humain". Elle a souligné, à cet égard, que les "investisseurs britanniques seront intéressés à prendre part à cette Initiative, dans le cadre de leurs programmes de responsabilité sociale". Le Maroc a bien résisté a la crise économique Evoquant la crise économique internationale, Mme Haird a indiqué que "l'économie marocaine a bien résisté" à cette crise, ajoutant que "les banques marocaines n'ont pas été affectées comme s'était le cas pour les banques occidentales". Elle a rappelé que l'économie marocaine a connu un taux de croissance de plus de 5 pc en 2009 et devrait croître de plus de 3 pc cette année, précisant qu'il s'agit d'un taux de croissance "très élevé" dans cette période de crise. Elle a noté, toutefois, que plusieurs pays partenaires du Maroc ont souffert de la récession économique, soulignant la nécessité de trouver d'autres moyens pour réaliser la croissance, comme la promotion de la consommation intérieure et la conquête de nouveaux marchés. La Grande Bretagne est sortie de la récession Mme Haird a précisé, par ailleurs, que la Grande-Bretagne, qui a été touchée par la crise économique et financière internationale, vient de sortir de la récession, ajoutant que l'économie de son pays a enregistré deux trimestres consécutifs de croissance et plusieurs de ses indicateurs sont au vert. "Je suis convaincu que la Grande-Bretagne a renoué avec la croissance et continuera à croître", a-t-elle dit, soulignant que l'économie britannique a des "fondamentaux solides", les entreprises sont très compétitives et beaucoup de secteurs sont en bonne santé. Pour sortir de la récession, "le gouvernement britannique a mis l'accent sur le secteur import-export pour tirer la croissance, car un certain nombre de nos partenaires commerciaux traditionnels, y compris certains de nos partenaires dans l'UE, ont subi les effets de la crise", a-t-elle précisé. "Je crois que le secteur des exportations est essentiel à la reprise, a-t-elle-dit, ajoutant que les entreprises britanniques "sont en quête de nouveaux marchés", d'où sa visite au Maroc.