Le code de la route qui vient d'être amendé dans l'esprit d'adapter certaines dispositions aux carences et dysfonctionnements soulevés par la pratique et afin d'améliorer la sécurité routière, confirme, à coup sûr, l'orientation de notre pays à renforcer l'Etat de droit et les droits des citoyens, étant entendu, qu'au vu des innovations introduites et des précisions qu'il apporte (paiement d'amendes, mise en fourrière, stationnement irrégulier, surcharge, inaptitude à conduire, etc.), le code de la route refondé constitue un signal fort de l'engagement résolu à combattre l'irresponsabilité et toute autre forme de négligence. Rappel : la lutte contre les accidents de la circulation constitue une priorité dans la politique du gouvernement marocain qui, rappelons-le, avait, dès 2004, mis en œuvre une stratégie nationale de sécurité routière concrète et réaliste visant une réduction continue des tués et des blessés graves des accidents de la route. Présentée en janvier 2010, la réforme du code de la route, fruit d'un consensus entre le gouvernement et des différents acteurs et intervenants, entrée en vigueur en octobre 2012, traduit une forte détermination de l'ensemble des acteurs, des partenaires et des usagers de la route de faire de la sécurité routière une préoccupation prioritaire. A temps, l'objectif tracé interpellait sur deux volets : - D'abord en ce qui concerne l'élément humain, et ce, dans la mesure où il est unanimement admis que la première cause de l'accident, c'est bien le manque de civisme, l'indiscipline, le non-respect du code de la route et l'excès de vitesse. Sur ce chapitre, force est de souligner que n'était-ce la mobilisation des services de sécurité (Gendarmerie Royale, Sûreté Nationale, Protection Civile...) les dégâts auraient pu être beaucoup plus importants à cause de ces comportements irresponsables. L'autre volet concerne, bien évidemment, les infrastructures routières et le dispositif de signalisation. A ce sujet, si personne ne conteste que les infrastructures routières et l'état de nos routes, hormis bien évidemment le réseau autoroutier, ont pour beaucoup dans la survenance des accidents mortels, tout le monde s'accorde à interpeller les pouvoirs publics, plus particulièrement le ministère de l'Equipement, à consentir un effort d'investissement conséquent tant en termes de construction, de réhabilitation, de mise à niveau et d'entretien des infrastructures routières. L'objectif étant d'en faire un réseau adapté aux besoins du contexte, un réseau qui évolue de façon dynamique avec le développement du commerce, des échanges et de la circulation. Un réseau qui met au rang de ses priorités la création de conditions adéquates de sécurité aussi bien pour les biens, pour les usagers ainsi que pour les infrastructures. Un grand effort reste donc à faire afin de promouvoir le réseau national routier à même de concrétiser l'objectif d'offre d'un service de qualité à l'usager de la route, tout en assurant un rendement raisonnable et optimal de l'investissement consenti. Néanmoins, dans cette orientation et compte tenu de l'effort d'investissement déployé par les pouvoirs publics, personne ne conteste que la volonté politique d'inverser la réalité faisant que nos routes sont des plus meurtrières au monde, existe bel et bien. Dans cette approche, tous les efforts doivent être orientés aujourd'hui dans le sens de repositionner la mission de contrôle, faire en sorte à ce qu'elle soit au cœur de la stratégie de lutte contre l'insécurité routière, et ce, afin de dissuader tous les comportements irresponsables sur nos routes.