L'attentat de Kamichli a été revendiquée par l'organisation djihadiste Etat islamique, qui combat les milices kurdes et leurs alliés dans la région. Selon la télévision syrienne, une des explosions a été provoquée par une voiture piégée et l'autre par une bombe placée sur une moto. Un centre de commandement des forces de sécurité de l'administration kurde de la province de Hassaké, où se trouve Kamichli, a été visé, a déclaré l'OSDH. L'une des déflagrations était si puissante qu'elle a fait trembler les vitres des boutiques de Nusaybin en Turquie, ville collée à Kamichli de l'autre côté de la frontière. Le régime resserre son siège d'Alep Les forces du régime syrien ont pris mardi le contrôle d'un quartier rebelle à la périphérie d'Alep, resserrant davantage leur siège des secteurs aux mains des insurgés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le forces gouvernementales ont également mené de nouveaux bombardements sur les quartiers rebelles de cette grande ville du nord, tuant au moins cinq civils, au lendemain de frappes qui ont fait au moins 24 morts, a ajouté l'OSDH. Ailleurs dans le pays en guerre, un convoi humanitaire est entré mardi dans la ville rebelle assiégée de Talbissé, dans la province centrale de Homs, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Selon l'OSDH, les forces du régime ont réussi à prendre le quartier de Layramoun, au nord-ouest d'Alep, après de violents affrontements, et des combats se poursuivaient mardi pour le contrôle d'un autre quartier rebelle, Bani Zeid, désormais encerclé. Le quotidien Al-Watan, proche du pouvoir syrien, a également rapporté l'avancée des forces gouvernementales à Layramoun. L'ex-capitale économique de Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l'ouest et d'autres contrôlés par des insurgés à l'est. Les quartiers rebelles d'Alep sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les forces du président Bachar al-Assad et aucune aide internationale n'a pu entrer dans ces secteurs depuis le 7 juillet. Ils ont été régulièrement bombardés ces dernier jours et des dizaines de civils ont été tués selon l'OSDH. Les rebelles ont répondu à ce siège en bombardant massivement les quartiers prorégime, tuant de nombreux civils.