Pour ce qui est des créances en souffrance, elles ont progressé de 13,3% après 10% en février, recouvrant une accélération de 23,6% à 26,9% pour les entreprises non financières et une atténuation de la baisse de 6,8% à 3,9% pour les ménages. Leur ratio au crédit bancaire est ainsi passé de 7,6% en février à 7,7% en mars. S'agissant des prêts octroyés aux agents non financiers par les autres sociétés financières et non inclus dans la situation monétaire, leur progression s'est stabilisée à 0,4% à fin mars, recouvrant une décélération du rythme des crédits distribués par les sociétés de financement et une atténuation de la baisse de ceux accordés par les banques off-shore. Ainsi, les prêts accordés par les sociétés de financement ont enregistré une hausse de 1,3% après 1,9% à fin décembre, en liaison avec l'accentuation de la baisse de 6,2% à 17,2% des crédits d'affacturage alors que les rythmes d'accroissement des crédits à la consommation et du crédit-bail se sont accélérés respectivement à 2,4% et à 3,7%. Pour ce qui est des crédits accordés aux banques off-shore, ils ont accusé une nouvelle diminution de 10% moins accentuée que celle de 13,6%, attribuable notamment aux replis des crédits de trésorerie de 9,8% et des prêts à l'équipement de 8,4%. Réserves internationales nettes : Amélioration de 29,6% Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les réserves internationales nettes se sont améliorées en mars de 29,6% après 27,6% le mois précédent. Les chiffres les plus récents, datant du 30 avril 2016, indiquent que l'encours de ces réserves s'est situé à 240,4 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 7 mois et 8 jours d'importations de biens et de services. S'agissant des créances nettes sur l'administration centrale, elles ont accusé un repli de 11,6% plus accentué que celui de 5,6% en février, résultat principalement d'une contraction de 9,3% des détentions des OPCVM monétaires en bons du Trésor après une hausse de 10,2% et d'une accentuation de la baisse de 1,2% à 3,2% de celles des banques. Dans ces conditions, le taux de liquidité de l'économie, mesuré par la somme de l'agrégat M3 et des placements liquides en pourcentage du PIB, ressort à 166,9% en mars 2016 au lieu de 171,6% en décembre 2015, traduisant notamment la décélération de la masse monétaire alors que les placements liquides ont maintenu un rythme élevé. Leur encours s'est accru de 14,7% contre 13,4%, sous l'effet de la hausse de 12,5% des bons du Trésor et de 23,5% des titres d'OPCVM obligataires, après des augmentations de 12,9% et de 19,2% respectivement. Marché des changes : Le dirham se déprécie face à l'euro En avril 2016, l'euro s'est apprécié de 2,15% face au dollar américain, s'établissant à 1,13 dollar. Ainsi, le dirham s'est déprécié de 0,81% par rapport à l'euro euros et s'est apprécié de 1,3% visà- vis du dollar. Sur le marché des changes, les dernières données disponibles du mois de mars indiquent que les ventes de devises de Bank Al-Maghrib aux banques se sont établies à 188 millions de dirhams en moyenne mensuelle entre janvier et mars 2016 contre 218 millions en moyenne sur la même période de l'année précédente. Sur le marché interbancaire, le volume des échanges de devises contre dirham s'est situé en moyenne à 13,4 milliards de dirhams, en hausse de 11,8% comparativement aux trois premiers mois de l'année 2015. Pour ce qui est des opérations des banques avec la clientèle, le volume des transactions à terme s'est situé en moyenne à 9,1 milliards de dirhams en hausse de 14,6%, traduisant une amélioration de 7,4% des achats et de 29,3% des ventes. Dans ces conditions, la position nette de change des banques est revenue à 3,4 milliards de dirhams en moyenne entre janvier et mars 2016, contre 4,3 milliards en moyenne sur la même période de 2015.