* Léger ralentissement de M3 et croissance modérée du crédit durant les deux premiers mois de lannée 2008. * Hausse du besoin en liquidité des banques en mars de près de 5,5 milliards. Dans un contexte de flambée des cours du pétrole et des autres produits alimentaires de base au niveau mondial, léconomie nationale naura pas été épargnée. En témoigne, entre autres, laggravation du déficit commercial de 65% au terme des deux premiers mois de 2008 (voir page 19). Néanmoins, la tendance haussière des recettes fiscales, observée en 2007, semble se poursuivre. En effet, ces recettes se sont accrues de plus dun cinquième en glissement annuel, pour atteindre 27,6 milliards de dirhams. En regard, les charges courantes se sont élargies à un taux plus rapide de 19%, sélevant à 27,6 milliards. Compte tenu des dépenses dinvestissement de 8,2 milliards et du solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 7,1 milliards, le Budget général a fait apparaître un très léger déficit de 71 millions. Lévolution monétaire fait ressortir un léger ralentissement de M3 et une croissance modérée du crédit durant les deux premiers mois de lannée 2008. Dans ce contexte, la croissance de lagrégat M3 sest sétablie à 13,7% en février, au lieu de 15,3% en janvier et de 16% en décembre. La faible création monétaire en février a résulté de la hausse modérée des crédits bancaires, les avoirs extérieurs nets et les créances nettes sur lEtat ayant accusé des baisses dun mois à lautre. Lanalyse par catégorie de crédit montre cependant que ce ralentissement reflète le recul du rythme de progression des crédits immobiliers et la baisse des créances en souffrance; les autres catégories de crédit ayant, en revanche, poursuivi leur orientation soutenue à la hausse. Baisse du taux interbancaire Concernant le besoin en liquidité des banques, il sest accentué en mars 2008 de près de 5,5 milliards, sélevant à 13,3 milliards de dirhams en moyenne des fins de semaine. Cette évolution est liée tant à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib quà lamélioration de la position nette du Trésor. Afin de couvrir linsuffisance de liquidité des trésoreries bancaires et datténuer les pressions à la hausse sur le taux interbancaire, la Banque a augmenté le volume de ses interventions à travers les avances à 7 jours sur appel doffres. Dans ces conditions, le taux interbancaire a enregistré une baisse de 20 points de base pour revenir à 3,15% en mars 2008. Pour leur part, les taux des bons du Trésor à court et à moyen termes ont globalement poursuivi leur ajustement à la baisse observé à partir du début de 2008. Sagissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et à 12 mois sest replié en février, en liaison avec le fléchissement de la rémunération assortissant les dépôts à 12 mois. Quant aux taux débiteurs, les résultats de lenquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le dernier trimestre 2007, laissent apparaître la poursuite du ralentissement du rythme de baisse du taux moyen pondéré des crédits avec, toutefois, des évolutions divergentes des taux appliqués aux différentes catégories de prêts. Par rapport au mois précédent, le Dirham sest apprécié, en moyenne mensuelle, de 4,49% face au Dollar et de 2,34% vis-à-vis de la Livre Sterling. Dans le même temps, il sest déprécié de 3,13% par rapport au Franc suisse, de 1,69% à légard du Yen japonais et de 0,85% contre lEuro. Sur le marché boursier, à lissue du mois de mars, en dépit dun certain ralentissement de leur rythme dévolution, les indices Masi et Madex ont enregistré une hausse respective de 1,40% et de 1,19% par rapport au mois précédent. La capitalisation a également progressé de 1,16% par rapport au mois de février. En revanche, le volume des transactions a accusé, pour sa part, une baisse de 8,89%, caractérisée essentiellement par une diminution du volume sur le marché central des actions. En ce qui concerne la gestion dactifs, lactif net des OPCVM a affiché un recul en février qui sexplique principalement par le désengagement des investisseurs pour le placement sur le marché des OPCVM à moyen et long termes. Source : BAM