Le crédit bancaire a enregistré une augmentation de 2,8% en juin contre 2,1% un mois auparavant, attribuable essentiellement à la hausse de 13,2% des prêts à caractère financier, au lieu d'une diminution de 0,9% en mai, rapporte Bank Al-Maghrib.. L'évolution du crédit bancaire reflète également l'accélération de 11,8% à 14,8% du taux de croissance des crédits à la consommation et de 1,9% à 2,1% de celui des prêts à l'équipement. En revanche, les crédits immobiliers ont vu leur rythme de progression revenir de 2,7% à 2,2%, résultat d'une décélération de 6,2% à 6,1% de celui des prêts à l'habitat et d'une accentuation de la baisse des crédits aux promoteurs de 8% à 8,5%. Parallèlement, les facilités de trésorerie se sont contractées de 4%, après une diminution de 2,1% en mai. Quant aux créances en souffrance, leur progression annuelle est revenue de 15,4% à 14,7% en juin et leur ratio par rapport au crédit bancaire de 7,3% à 7,1%. Par secteur institutionnel, l'évolution du crédit bancaire recouvre une accélération de 7,5% à 8% du rythme de progression des concours au secteur public et une décélération de 1,7% à 0,9% de celui des crédits au secteur privé. L'évolution des prêts au secteur privé résulte d'une accentuation de la contraction de 1,1% à 1,9% des crédits aux sociétés non financières et d'une décélération de 5,2% à 4,5% de ceux aux ménages. Parallèlement, les prêts aux autres sociétés financières ont vu leur taux d'accroissement annuel passer de 2% à 12,7% en juin. La ventilation du crédit bancaire par branche d'activité fait ressortir, au deuxième trimestre 2015, une accentuation de la baisse de 4,6% à 9,3% des concours alloués aux industries manufacturières et de 1% à 5,3% de ceux destinés à la branche « Bâtiments et travaux publics». Dans le même temps, les prêts alloués au secteur « commerce, réparations automobiles et articles domestiques» ont accusé un repli de 2,8% après une hausse de 4,7% un trimestre auparavant et ceux destinés à la branche « Electricité, gaz et eau » ont vu leur taux de progression annuel revenir de 24,6% à 12,2%. En revanche, les prêts aux « activités financières » ont enregistré une augmentation de 10,4% au lieu de 2,1% et ceux destinés aux « transports et communications » ont progressé de 17,3% contre 6,4% au premier trimestre 2015. Par ailleurs, les prêts octroyés aux agents non financiers par les autres sociétés financières et non inclus dans la situation monétaire, ont accusé durant le deuxième trimestre 2015 une baisse de 3,9%, plus accentuée que celle de 1,3% observée au premier trimestre 2015, traduisant notamment une contraction de 26,7% après celle de 6% des concours alloués par les banques offshores. De même, les prêts distribués par les sociétés de financement, représentant 81% de l'encours total de ces crédits, ont reculé de 2,5% après 3,1%. Par objet, les crédits à la consommation ont marqué une diminution de 9,2%, contre celle de 7,8% enregistrée un trimestre auparavant. A l'inverse, le crédit bail s'est accéléré de 1,1% à 2,1% en glissement annuel et les crédits d'affacturage se sont améliorés de 8,9% contre une baisse de 5,4%. Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les créances nettes sur l'administration centrale ont enregistré une augmentation annuelle de 10,8% au lieu de 4,3% en mai, avec une hausse de 99,5% des détentions des OPCVM monétaires en bons du Trésor et une baisse de 0,4% de celles des banques. Concernant les réserves internationales nettes, elles ont progressé de 9,7% en variation annuelle. Leurs encours au 24 juillet 2015 s'est établi à 198,3 milliards de dirhams. S'agissant des agrégats de placements liquides, ils ont augmenté de 13,3% en variation annuelle, après 11,6% le mois précèdent, reflétant l'accélération de la progression de l'ensemble de leurs composantes. Ainsi, le taux d'accroissement des bons du trésor négociables inclus dans l'agrégat PL1 est passé de 6,7% à 8,5% et celui des titres des OPCVM obligataires de 18,8% à 20,3%. De même, les titres des OPCVM actions et diversifiés se sont accrus de 16,4% en glissement annuel, au lieu de 14% en mai 2015.