Dans cet avion de la RAM assurant la ligne Casablanca – Dakhla, ce sont 157 passagers, sur un maximum de 160 sièges, qui ralliaient la capitale du Sud ... signe d'attractivité notoire de cette métropole sahraouie. Outre autochtones, du Nord au Sud, des visiteurs de la planète plongent vers notre grand Sud. Ainsi de ce site « colline du dragon » investi d'une trentaine de caravanes (ça peut effleurer la centaine) qui se délectent de désert infini, de sports aquatiques et autre cocktail soleil – joie de vivre. Ce couple canadien n'en est pas à sa première aventure plein Sud marocain. Parmi les nouveautés, ce projet quasi unique : « Le Riad Golf de Oro » - projet insolite d'un golf sur...sable ! En parlant de sable, cette autre curiosité sise à 130 km de Dakhla où, en plein désert, surgissent de petits étangs d'une eau 100% limpide et où grouille une espèce de poissons rarissimes. Des plumes éparses rappellent l'invasion d'une famille d'aigles chassés par la sécheresse et venus s'abreuvoir en ce site dit Imlili... Bien d'autres curiosités attendent visiteurs de tous horizons. En attendant, l'heure est à l'ouvrage chez les tenants et aboutissants de la ville et région. Planification stratégique au service du développement durable Le complexe culturel sis Avenue Al Walae de Dakhla a ainsi accueilli le 23 Février dernier une importante « journée d'études » où une multitude de thèmes ont été exposés et débattus en présence du Président du Conseil Régional Al Hattat Inja. Thèmes abordés après l'énoncé du président qui a situé le cadre général et horizons de la politique futuriste du décollage socio-économique de la région, plusieurs thèmes spécifiques ont été abordés : -Personnifier les entraves et horizons du développement (Cheikh Mohamed Maa El Ainain – directeur régional ) ; -Planification d'urbanisme au profit du développement ; -Le projet régional d'aménagement territorial ; -La stratégie de développement pour la Région Dakhla – Oued Addahab et sa relation avec le modèle de développement nouveau des provinces du Sud. Plusieurs recommandations et débats marquèrent cette journée studieuse avant l'énoncé du télégramme d'hommages à Sa Majesté Mohammed VI. Schéma régional d'aménagement Dakhla – Oued Eddahab Le dit schéma (S.R.A.T) s'appuie sur diverses constantes, à savoir : -Consultation et participation sur la base d'une approche participative et analyse des besoins de la population ; -Vision globale tenant compte des interactions et les efforts et ressources disponibles ; -Mobilisation continue pour soutenir les initiatives locales dans les divers processus de développement. A partir de ces constances, trois zones ont été dégagées : -Espace 1 : Nord du point kilométrique 40, soit Ntireft – Bir Anzaran -Espace 2 : Sud du PK 40 vers Guergarat et Lagouira -Espace 3 : niveau de la Baies de Dakhla. Plusieurs objectifs découlent des zônages ainsi dégagés. A savoir : -Asseoir une vision commune sur les enjeux de priorité, -Définir les moyens à adopter pour améliorer efficacité économique et qualité de la vie de la population. -Faciliter les choix et suggestions des acteurs privés eu égard aux orientations proposées par ledit « S.R.A .T ». Ceci dit, la Région Dakhla – Oued Eddahab présente un certain « goulot d'étranglement » susceptible de contrecarrer toute vision homogène... Il s'agit d'une concentration de population dépassant les ...85% attenant à la ville de Dakhla et zones rurales ! D'où des choix décisifs sous forme d'avantages aux zones ayant fait preuve de dynamisme avéré aux plans socio-démographique, économique, culturel, voire écologique...pour booster leurs atouts et capacités à attirer des migrants d'origine rurale, selon les initiateurs. Echantillons révélateurs : -Centre El Argoub : des atouts multiples apparentés à Dakhla itself mais sauf à démystifier le goûlot sécuritaire plutôt plus d'actualité... -Bir Gandouz : jouit d'avantages à même de glaner la carte de pôle provincial, voir régional. -Bir Anzaran : voilà un centre à l'Histoire héroïque au temps des batailles pour asseoir le fameux mur de sécurité de nos provinces sahariennes. Aujourd'hui, le site jouit d'une place stratégique entre Nord et région Oued Eddahab, Lagouira et Laâyoune-Boujdour- Saquia El Hamra. -Enfin, le site d'Imlili jouit de la proximité de la mer susceptible d'attirer investisseurs dans le secteur des activités du tourisme côtier. Mais que dire de la capitale du grand Sud marocain ? Outre les infrastructures de base-aéroport, liaisons terrestres, modernisation et cadre de vie sont en perpétuelle mutation. Echantillons d'attraits touristiques : « Dakhla, Paradis des accrocs de la mer ». Ce prospectus publicitaire n'y va pas avec des pincettes pour glorifier les ruées de passionnés tout autant que des débutants de kitesurf, windsurf, stand-up paddle. Dame, la température de l'eau oscille entre les 17 et 24 degrés celsius ! Autrement plus chaud, près de 70°, ce geiser naturel projetant un jet à vous masser muscles et os sans pitié devant l'hilarité de la gardienne de cette généreuse eau d'Aïn Arraghia vous invite à découvrir antilopes gazelles, fenecs...alors que du haut de la « Dune blanche » l'on est sidéré du spectacle d'oiseaux migrateurs dont les merveilleux flamants roses. Et puis, et puis, ce désert à perte de vue. Une sensation d'extrême jouissance visuelle d'horizons quasi-infinis qui tranchent sèchement avec les « ghettos visuels » de cités d'Orient – ou, pire, d'occidents où buildings de tous genres vous assassinent vos frêles prunelles ! Ah quelle cure à ne plus porter de lunettes et à renier à vie le recours à opticiens et autres ophtalmos de tous grades !