Tous les étudiants étrangers en France pourront désormais obtenir une "carte de séjour pluriannuelle", après l'expiration de leur premier titre de séjour d'un an, en vertu du projet de loi relatif aux droits des étrangers, adopté récemment à l'Assemblée nationale. Ce document, accordé pour une durée maximale de quatre ans, restera valable jusqu'à la fin de leurs études, indique le site français "l'Etudiant", soulignant que jusque-là, cette carte ne concernait que certains étudiants de master et de doctorat. Une fois leurs études terminées, les étudiants étrangers pourront obtenir une autorisation provisoire de séjour (APS) d'un an non renouvelable, s'ils ont "obtenu, dans un établissement d'enseignement supérieur habilité au plan national, un diplôme au moins équivalent au grade de master" ou "figurant sur une liste fixée par décret". Cette APS a pour but d'aider l'étudiant à "compléter sa formation par une première expérience professionnelle" ou se lancer dans un "projet de création d'entreprise dans un domaine correspondant à sa formation", selon le texte de la nouvelle loi. "Cette nouvelle loi sur les droits des étrangers va dans le bon sens (...) et va simplifier la vie des étudiants, des doctorants et des chercheurs étrangers", a estimé Anne Benoit, directrice du service études de l'établissement public de promotion de l'enseignement supérieur français à l'international "Campus France", citée par l'Etudiant. Les chercheurs voient également leurs démarches simplifiées, a-t-elle noté, affirmant que le passeport talent mention chercheur, prévu par cette loi, est un dispositif plus simple et plus visible que la carte "scientifique-chercheur" qui existait pour les chercheurs étrangers. De son côté, Hugues Hiron, de l'Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), s'est félicité de ce nouveau texte qui simplifie les démarches administratives des étudiants étrangers, pour éviter qu'ils aient à attendre chaque année le renouvellement de leur titre de séjour. Il a regretté cependant que les revendications du syndicat étudiant sur "la suppression du montant minimum de ressources pour faire une demande de visa (6.000 euros)", "l'accès aux bourses sur critères sociaux" ou encore "la disparition d'un quota maximum d'heures travaillées" n'aient pas été retenues dans cette réforme.