Cette facilité est prévue en vertu d'un projet de loi «relatif au droit des étrangers en France» qui permet à ces étudiants de bénéficier d'une carte de séjour pluriannuelle, dès l'expiration de leur premier document de séjour. En guise de rappel, ledit projet de loi a été définitivement adopté mardi 26 janvier par les députés français. De surcroît, le document sera valable jusqu'à la fin du cycle d'études où l'étudiant est inscrit. Exercice d'une activité professionnelle Ainsi, dès la fin de leurs études couronnées par l'obtention d'un diplôme «au moins équivalent au grade de master», les étudiants pourront bénéficier d'une carte de séjour temporaire, d'une durée maximale d'un an, «autorisant l'exercice d'une activité professionnelle». Cependant, l'obtention de cette carte devra se justifier par un contrat de travail, «à durée indéterminée ou à durée déterminée, en relation avec sa formation et assorti d'une rémunération supérieure à un seuil déterminé par décret en Conseil d'Etat». Un passeport talent Pour sa part, l'Assemblée nationale a adopté le «passeport talent» pour les chercheurs étrangers. Une mesure qui, selon Philippe Gambette, de l'Association nationale des docteurs (Andes), «diffère peu de la carte «scientifique-chercheur» (…), sinon qu'elle permet aux chercheurs étrangers déjà en France d'en bénéficier dès la première attribution» d'un titre de séjour. Bien qu'il soit «heureux» que les restrictions adoptées par les sénateurs aient été rejetées par les députés puisqu'elles auraient limité à un an la possibilité pour un chercheur de rester en France en cas de perte d'emploi, Philippe Gambette déplore que, contrairement à une promesse de François Hollande lors de la campagne de 2012, les procédures administratives resteront contraignantes pour les docteurs qui trouvent un emploi en dehors de la recherche après leur thèse.