Retour à la case de départ au Mali. Les négociations de paix et de réconciliation entre le gouvernement malien et les rebelles du MNLA sont au point mort. C'est le moins que l'on puisse dire après les dernières déclarations du leader touareg islamiste, Iyad Ag Ghali, sur l'accord de juin dernier signé à Alger entre les deux parties. Pourtant, tous analystes et observateurs s'accordaient à penser que cet accord entre le gouvernement malien et les groupes armés était censé avoir apaisé les tensions. Quid aux bonnes médiations. La réalité est autre chose sur le terrain puisqu'il y a encore des dissidences. Ce radical, dans un document sonore authentifié, le week-end, rejette l'accord de paix signé par ses anciens alliés et il se montre menaçant. Une attitude qui inquiète à plus d'un titre déjà que des spécialistes observent une radicalisation du discours de Iyad Ag Ghali. Cet invidu qui voudrait coûte que coûte la partition du Mali. La question est désormais comment la communauté ointernationale va-t-elle laisser ce rebelle faire tout ce qu'il veut dans le Mali septentrionale ? D'autant qu'il dénonce fermement la signature en juin dernier de l'accord de paix d'Alger par les groupes armés. Une désinvolture et un mépris de désavouer ses anciens camarades, membres de la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), rébellion touarègue, qui ont signé cet accord. Une nouvelle fois, Iyad Ag Ghali prend ses distances vis-à-vis de ses anciens alliés et les menace même désormais ouvertement. Contre l'application de l'accord d'Alger, et dans ses élucubrations, il n'hésitera pas, semble-t-il, à en empêcher l'application s'il a les moyens. Et comme s'il souhaitait endoctriner des jeunes du nord du Mali, il leur demande de se mobiliser contre cet accord. Etrange comportement au moment où le monde entier est terrassé par les horribles attentats de Paris du 13 novembre, voilà que Iyad Ag Ghali compte mettre à feu et à sang le nord du Mali. Signe de ce virage incendiaire, Iyad Ag Ghali approuve les attaques passées contre des localités du centre et du sud du Mali, avant de marteler que la France reste un ennemi à abattre. Donc un soutien sans faille aux terroristes qui ont ensanglanté la capitale français ce vendredi. Ce radicalisme d'Iyad Ag Ghali doit amener le gouvernement malien, avec le soutien de la communauté internationale, à passer à l'offensive, et ne laisser aucun mètre carré ou répit à cet énergumène qui croit que seule la division du Mali est la voie possible à une paix durable dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Une utopie au moment où le monde tend vers des ensembles régionaux mais aussi où l'Afrique a plus que jamais besoin d'union et d'unité en vue d'un développement harmonieux. N'est-il pas temps de mettre fin aux agissements d'Iyad Ag Ghali ? Et cela doit être une réalité.