La justesse de la cause nationale et la ténacité de la diplomatie marocaine ont une nouvelle fois triomphé des manœuvres des adversaires du Maroc. Après les multiples mises au point de la part de l'exécutif européen à l'adresse de certains députés à la solde du ''polisario'' et de son mentor l'Algérie qui s'ingénient à impliquer l'Union européenne à une question traitée exclusivement par l'ONU, voilà que le Parlement européen rejette à son tour une requête déposée par le groupe politique de la gauche unitaire européenne (GUE/NGL) tendant à inscrire à l'ordre du jour de prochaines réunions plénières un point relatif à la question du Sahara. La demande de ce groupe politique, qui compte parmi ses membres des députés addicts aux pétrodollars algériens, a été rejetée à deux reprises. La première fois en début de semaine lors d'une réunion de la session plénière à Strasbourg, et une seconde fois ce jeudi lors de la conférence des groupes politiques conduite par le président du Parlement européen Martin Schulz, dite ''conférence des présidents''. Des sources parlementaires à Strasbourg estiment qu'il s'agit là d'un nouveau camouflet essuyé par les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume et d'un désaveu total aux thèses des séparatistes et aux affidés de l'Algérie au sein de l'hémicycle européen. Le niet opposé par la très prestigieuse conférence des présidents est venu rappeler que la question du Sahara ne peut faire l'objet de surenchère politique, ni de marchandage. Il s'agit d'une question traitée au sein de l'ONU à laquelle l'organisation œuvre à trouver une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable comme le souhaite la communauté internationale qui juge crédible, sérieuse et réaliste la proposition du Maroc d'octroyer une autonomie avancée au Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine. Elle y voit la solution idoine à ce conflit monté de toutes pièces par l'Algérie et qui entrave l'intégration économique et sécuritaire du Maghreb et hypothèque l'avenir des populations de la région. Ce nouvel échec s'ajoute à une série de déceptions encaissées par l'Algérie et son pendant polisarien, mais surtout de vérités amères qui ont éclaté au grand jour, notamment le scandale des pratiques esclavagistes dans les camps de Tindouf révélées par des ONGs internationales, le drame de la déportation des enfants à Cuba à des fins d'endoctrinent, l'enlèvement de jeunes femmes et d'observateurs européens, la collusion entre les bandes du polisario et le groupe terroriste AQMI et le tout dernier rapport de l'OLAF sur le détournement des aides humanitaires européennes, aujourd'hui d'une actualité brulante, suite aux inondations survenues dans les camps de la honte. Le Maroc, qui se réjouit de l'évolution positive et sereine de ses relations avec l'Union européenne demeure convaincu de la justesse de sa cause et de l'inaliénabilité de ses droits sur son Sahara. La position de l'Union européenne, conforme à celle de la communauté internationale unanime autour de la nécessité de trouver une solution politique à ce conflit artificiel, ne saurait s'écarter de cette position de principe et s'inscrire en faux par rapport aux résolutions de l'Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En soutenant la position onusienne, comme tient à le rappeler à chaque fois la haute représentante de la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne, Federica Mogherini, l'UE avec toutes ses institutions (parlement, Commission, Conseil) a tout intérêt à aider la communauté internationale à parvenir à un règlement rapide de la question du Sahara, devenu aujourd'hui une nécessité impérieuse, compte tenu de la porosité de la zone sahélo-saharienne qui devient une menace sécuritaire non seulement pour la région mais aussi pour l'Europe. Il s'agit aussi d'agir pour sauver des centaines de femmes, d'enfants et de vieillards séquestrés à Tindouf, privés de leurs droits les plus élémentaires et condamnés au mutisme.