Au premier semestre de l'année 2015, le prix du baril du pétrole a oscillé entre 50 et presque 70 dollars, avec une légère remontée des cours en avril 2015 qui avait donné un peu d'espoir pour les groupes pétroliers et les pays exportateurs de pétrole, mais les changements économiques et géopolitiques intervenus ont fait à nouveau fléchir les cours. Actuellement, le cours du baril est redescendu à moins de 45 dollars/baril, cette chute est liée à plusieurs raisons : Une suroffre sur le marché énergétique, expliquée en premier lieu par la montée en puissance de la production pétrolière américaine, notamment avec l'augmentation de la production de gaz du schiste, et en deuxième lieu par la stratégie de protection de ses parts de marché, adoptée par l'Arabie Saoudite chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui continue de maintenir le plafond de sa production (actuellement 30 millions de barils par jour) alors que la demande s'essouffle ; Des signes d'affaiblissement réel de la croissance de l'économie mondiale, concernant principalement des pays à consommation énergétique relativement importante, tels que la Chine, le Brésil ou la Russie. Aujourd'hui, les indicateurs de ce ralentissement global sont visibles partout, qu'il s'agisse des chiffres décevants de la distribution ou du commerce ; La crise de la dette en Grèce, un dossier qui mine toujours la zone euro Excédentaire et en hausse, l'offre mondiale de pétrole risque de gonfler d'avantage après l'accord historique avec l'Iran sur le nucléaire. L'Iran, qui dispose des quatrièmes réserves mondiales de pétrole et des premières réserves de gaz, en terre et en mer, s'élevant entre 10 et 40 millions de barils, et une production estimée à environ 2,7 millions de barils par jour, devrait inonder le marché d'une nouvelle offre de pétrole, ce qui pourrait faire chuter davantage les prix. Ceci a été notamment le cas, puisque par la première fois depuis six ans, les cours du Brent ont chuté en dessous de 42 dollars le baril. En cause, le retour à part entière de l'Iran sur le marché de l'or noir (avec la reprise attendue de ses exportations vers les pays occidentaux, après la levée programmée de leurs sanctions) devrait augmenter l'offre d'un million de baril par jour, faisant chuter les prix du pétrole de 10 dollars le baril, estime la Banque Mondiale, ce retour pourrait faire perdre aux cours du baril environ 20% de leur valeur en 2016, par rapport à leur niveau actuel. Si tout se déroule comme prévu, l'offre de pétrole devrait donc augmenter, d'autant que l'Irak accroît sa production et que les pays de l'OPEP ne la réduisent pas. Et ce, alors que la demande est déprimée par le sévère ralentissement économique chinois. Un déséquilibre croissant entre offre et demande qui devrait se traduire par une importante chute des cours. La multiplicité des marchés régionaux des gaz de pétrole liquéfiés ne permet pas d'avoir un prix de référence mondial du GPL comme il en existe pour le pétrole. Toutefois, le cours mondial des GPL suit le même trend que le cours du Brent. Par ailleurs, la fixation des prix des GPL (en plus de l'offre et de la demande) dépend fortement de la destination du produit et de son utilisation ; plus le lieu de destination de son utilisation est éloigné de son lieu de production, plus les charges sont onéreuses. Ces divers degrés de charges expliquent en partie les différences de prix qui existent entre les différents marchés. Après un début d'année marqué par la baisse, les prix du gaz sont repartis à la hausse aux mois de mars et avril, cette tendance haussière est le résultat des conditions météorologiques et des niveaux de stock. Etant donné que la production du gaz n'est pas saisonnière mais continue, la demande résidentielle est concentrée sur les périodes hivernales, pendant laquelle les prix augmentent.