Le prix international du pétrole a commencé à chuter depuis juin 2014. En effet, le cours du Brent était 112 dollars /baril au début de l'année 2014, et a amorcée un trend baissier jusqu'à mi-janvier 2015, où il a atteint 47dollars/baril, son plus bas niveau depuis mars 2009. Au cours du premier trimestre 2015, le prix du pétrole s'est redressé, avant de fluctuer autour de 65 dollars /baril depuis fin avril. Ce rebond résulte notamment des annonces de la baisse des investissements des grands groupes pétroliers, de la diminution des forages aux États-Unis, et la forte dépréciation de l'euro face au dollar (enregistrant son bas niveau depuis 10 ans), signe que le marché recherche encore son prix d'équilibre. Malgré ce contexte économique très volatil, certaines économies ont rebondi, en particulier les États-Unis, et le Japon, retrouvant ainsi un rythme de croissance plus rapide. A l'inverse, la situation reste dégradée dans la plupart des pays émergeants, et également en Chine, où l'activité s'infléchirait et la croissance serait de nouveau la plus faible depuis 1990. La situation s'est également détériorée en Russie suite à la chute du rouble. Il est à signaler que la multiplicité des marchés régionaux des gaz de pétrole liquéfiés ne permet pas d'avoir un prix de référence mondial du GPL comme il en existe pour le pétrole. Toutefois, le cours mondial des GPL suit le même trend que le cours du Brent. Par ailleurs, la fixation des prix des GPL (en plus de l'offre et de la demande) dépend fortement de la destination du produit et de son utilisation ; plus le lieu de destination de son utilisation est éloigné de son lieu de production, plus les charges sont onéreuses. Ces divers degrés de charges expliquent en partie les différences de prix qui existent entre les différents marchés. Quant au prix de reprise du gaz butane du mois de mai 2015, il a chuté de 50% par rapport à l'année précédente, atteignant la valeur de 416,97$/T contre 817,16$/T en avril 2014, et une baisse de 26,3% par rapport au mois précédent. La baisse du prix du pétrole peut-elle expliquer l'effondrement du prix du sucre sur les marchés internationaux en 2015 ? A première vue, il semble difficile d'établir un lien de cause à effet entre l'énergie fossile la plus utilisée par les consommateurs dans le monde et un aliment énergétique parmi les plus consommés à travers une multitude de préparations alimentaires. Pourtant ce rapport existe bien dans un monde économique piloté par la spéculation. Car la canne à sucre et la betterave sont également utilisées pour produire de l'éthanol pour les véhicules à moteur. Du fait de la baisse du prix du pétrole brut, le Brésil, dont la monnaie s'est dévaluée de 20% en six mois par rapport au dollar, rentabilise mieux la canne par la production de sucre pour l'exportation que par la production d'éthanol également exporté en grande partie. Mais cette situation risque de ne pas durer car le prix mondial de la tonne de sucre blanc est passé de 475,41 dollars la tonne en mai 2014 à 365,48 dollars la tonne en mai 2015 et devrait continuer de baisser. La consommation mondiale de sucre est évaluée à 173 millions de tonnes par an, dont 83 millions de tonnes est réalisée par seulement cinq pays ou groupe de pays qui sont l'Inde, l'Union européenne, la Chine, le Brésil et les Etats Unis. Outre le Brésil, l'Inde veut commencer à exporter plus de sucre sur le marché mondial. Ce pays connaît actuellement une surproduction qu'il tente de gérer en finançant du stockage à l'aide de fonds publics et en subventionnant certaines exportations. La Thaïlande, deuxième exportateur mondial de sucre de canne derrière le Brésil n'entend pas être en reste sur les marchés internationaux. L'offre va donc être durablement supérieure à la demande mondiale sur le marché du sucre. De ce fait, les prix de sucre brut sur les marchés internationaux ont connu une baisse durant le mois de mai 2015 de l'ordre de 23%, comparativement à la même période de 2014. Toutefois, les prix mondiaux du sucre n'ont connu qu'une légère baisse de 1% par rapport au mois précédent.