Dans le souci de conférer à la révision des listes électorales, tout l'éclat et tout le succès escomptés, la CENI à déployé des missions dans toutes les circonscriptions électorales du pays mais aussi à l'étranger auprès des missions diplomatiques guinéennes. Au Maroc, seul pays maghrébin retenu pour cette révision des listes pour la présidentielle d'octobre 2015, la CEAMI (Commission électorale d'Ambassade indépendante), a entamé l'opération d'enrôlement depuis quelques jours. Le processus d'enregistrement prendra fin le 10 juin courant. Les relations entre entre la Guinée et le Maroc se porte bien. La visite historique du Roi Mohammed VI à Conakry, puis celle du Pr Alpha Condé à Rabat, sans oublier le forum économique de la Guinée à Casablanca et les multiples déplacements des délégations guinéennes au royaume viennent conforter cette réalité. D'ailleurs, le fait que le Maroc soit le seul pays maghrébin pour la révision exceptionnelle des listes électorales pour la présidentielle prévue le 11 octobre prochain, explique bien l'importance de la communauté guinéenne dans ce pays. C'est dans ce cadre que la CEAMI (Commission électorale d'Ambassade indépendante) a entamé ses travaux, il y a de cela une dizaine de jours. L'opération d'enrôlement prendra fin le 10 juin courant. C'est la CARLE (commission administrative de révision des listes électorales) qui est chargée de ce processus tandis que le jour du vote la CEAM rentrera en activité. D'ailleurs, au niveau national, la CENI (Commission électorale nationale indépendante avait dépêché une mission d'inspection sur l'ensemble du territoire avec pour pour objectifs, de contrôler la présence physique des membres des CARLE (commission administrative de révision des listes électorales) ; renforcer le plan de communication et de sensibilisation au niveau local; recueillir les statistiques du niveau d'enrôlement depuis le démarrage de la révision jusqu'à l'arrivée des différentes missions sur le terrain; remonter les difficultés rencontrées au cours des opérations révision; et surtout identifier les besoins immédiats des CARLE. Force est de constater qu'au terme de cette mission, le suivi et le contrôle des opérations de révision sur le terrain, ont grandement contribué à conforter l'enthousiasme et l'engouement autour de cette révision des listes électorales à titre exceptionnel. En d'autres termes, le niveau d'avancement des présentes opérations de révision des listes électorales est satisfaisant, bon. A Rabat, l'enrôlement qui se passe sous l'égide de l'Ambassade, on s'inscrit dans la même tendance car l'engouement des citoyens guinéens est remarquable. Jamais l'opération de révision des listes électorales n'a connu autant de mobilisation. Cela explique aussi la maturité politique et la prise de conscience de la communauté guinéenne en l'acte de vote. Pour comprendre la portée de cette opération, il faut rappeler qu'elle consiste, comme le souligne le président de la CENI, Bakary Fofana, à « radier des noms des personnes décédées, l'inscription des citoyens âgés de 18 ans révolus au jour de la clôture de révision de la liste électorale ; la réinsertion, la réinscription des personnes ayant changé de domicile et préalablement radiées de la liste de leurs anciens domiciles, la réinscription des citoyens qui n'ont pas retrouvé leur noms sur la lite de pré-affichage ». Mais aussi et surtout d'éviter d'éventuelles contestations lors du scrutin. Car on sait qu'en Afrique, les conflits et les confrontations parfois sanglants naissent quand les listes électorales sont biaisées parfois au profit du pouvoir en place. En Guinée, les autorités accordent à ce processus de révision spéciale des listes électorales toute la transparence et l'importance qu'il mérite. In fine, il convient de rappeler que c'est la deuxième élection présidentielle libre et transparente que la Guinée organisera, depuis son indépendance en 1958, en octobre prochain à laquelle Alpha Condé, élu en décembre 2010), est candidat à sa propre succession. Il fera face à des challengers dont d'anciens premiers ministres (à la tête de partis politiques) de l'ère de Lansana Conté et de Moussa Dadis Camara, réunis aujourd'hui dans une coalition appelée l'opposition.