Les Espagnols votaient dimanche lors d'élections régionales et municipales qui pourraient redessiner le paysage politique national, dominé par la droite, avec l'arrivée de nouveaux partis et d'une génération d'"Indignés" qui espèrent ravir Barcelone, voire même Madrid. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy (Parti populaire, droite) s'est impliqué à fond dans la campagne, tout comme Pedro Sanchez, secrétaire général du Parti socialiste (PSOE). Les deux grands partis de gouvernement espèrent éviter une correction sévère, alors que le mot d'ordre pour beaucoup dimanche était "botar" (chasser d'un coup de pied) plutôt que "votar" (voter). Selon les sondages, les élections de dimanche pourraient signer la fin du bipartisme entre PP et PSOE en place depuis 1982, au profit d'un "système à l'italienne" où les alliances seront inévitables.