Au quatrième trimestre 2014, la croissance économique s'est établie à 1,8%, contre 4,6% à la même période une année auparavant. Cette évolution reflète une baisse de 1,4% de la valeur ajoutée agricole et une hausse de 2,3% de celle non agricole, contre des augmentations respectives de 21,2% et 2%, rapporte le dernier bulletin mensuel de Bank Al-Maghrib. Sur la base de ces évolutions, le PIB aurait enregistré une progression moyenne de 2,1% sur l'ensemble de l'année 2014, recouvrant un accroissement de 2,8% du PIB non agricole et un recul de 1,7% de la valeur ajoutée agricole. S'agissant des évolutions sectorielles, la production céréalière de l'actuelle campagne agricole devrait s'élever, selon une première estimation du Ministère de l'Agriculture, à un niveau record de 110 millions de quintaux, en accroissement de 61,8% par rapport à la campagne précédente et de 46,7% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Par culture, la production devrait s'élever à 55 millions de quintaux pour le blé tendre, à 32 millions de quintaux pour l'orge et à 22 millions de quintaux pour le blé dur. Cette performance est attribuable notamment aux conditions climatiques favorables marquées par une bonne répartition temporelle et spatiale des précipitations. Concernant l'activité de la pêche côtière et artisanale, le volume débarqué a accusé une baisse de 3,9% à fin janvier, recouvrant un recul de 6,6% de poissons pélagiques et une progression de 11,4% des céphalopodes. En revanche, la valeur de ces débarquements a augmenté de 9,2%, sous l'effet de la hausse des prix. Pour ce qui est du secteur manufacturier, l'indice de la production industrielle a crû de 1% au quatrième trimestre 2014 après 2,2% un an auparavant. Les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l'industrie relatifs au mois de mars indiquent une amélioration, d'un mois à l'autre, de l'activité industrielle avec une stabilisation du taux d'utilisation des capacités de production à 66%, avec toutefois des niveaux de carnets de commandes et des stocks des produits finis inférieurs à la normale. Pour le bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment se sont accrues de 0,6% à fin mars 2015 contre une diminution de 3,2% un an auparavant. Parallèlement, l'encours des crédits immobiliers a enregistré une décélération de son rythme de 3,2% au lieu de 3,5%, avec un ralentissement de 6,2% à 5,6% des crédits à l'habitat et une accentuation du repli de ceux accordés aux promoteurs immobiliers de 3,5% à 3,8%. S'agissant du secteur énergétique, l'indice de la production d'électricité a augmenté de 3% au quatrième trimestre contre un recul de 5,7% une année auparavant. A fin mars, la production nette d'électricité s'est améliorée de 8,2% après 3,8% à la même période une année auparavant. Cette évolution s'explique par l'accroissement de 3,9% pour l'énergie thermique, qui représente 84% du total, de 74,1% pour l'éolienne et de 8,2% pour celle hydraulique. En parallèle, la demande s'est accrue de 1,5%, avec une croissance de 2,9% des ventes en basse tension, destinées essentiellement aux ménages, et de 1% de celles en haute et moyenne tensions, utilisées par les industriels et les régies de distribution. En conséquence, le recours aux importations a régressé de 23% contre une progression de 14%. S'agissant du secteur du raffinage, la production a baissé de 46,4% à fin mars 2015 contre une amélioration de 31,6% un an auparavant, reflétant des reculs de 76,5% pour le fuel, de 24,7% pour l'essence et de 48% pour le gasoil, contre des augmentations respectives de 4,9%, 56,3% et 47,1%. S'agissant du secteur minier, l'indice de la production a accusé un repli de 3,2% au quatrième trimestre, après celui de 2,5% un an auparavant. Les données à fin mars montrent une importante diminution de 12,3% de la production marchande de phosphate à près de 5,4 millions de tonnes, au lieu d'un accroissement de 4,3% un an auparavant. Au niveau du tourisme, les arrivées de touristes internationaux ont régressé de 0,5% à fin mars après une hausse de 8,4% durant la même période de l'année dernière. Cette évolution recouvre une baisse de 5,8% des arrivées de touristes étrangers de séjour après une augmentation de 10,4% un an auparavant et une progression de 8,4% du flux des MRE contre 5,1%. Les nuitées recensées dans les établissements touristiques classés ont accusé un recul, en glissement annuel, de 8,7% après une amélioration de 9,9%, avec notamment une contraction de 13% de celles des non résidents. Dans ces conditions, les recettes de voyages ont régressé de 5% à fin mars contre un accroissement de 4,7% un an auparavant. L'investissement se redresse de 2,5% Pour la branche des télécommunications, le parc de la téléphonie mobile a stagné au premier trimestre après une hausse de 9,8% un an auparavant, tandis que celui d'internet s'est accéléré de 57,3% à 61,5%. En revanche, le parc de la téléphonie fixe a poursuivi son repli avec un taux de 15,3% après 9,9%. Du côté de la demande, les données des comptes nationaux indiquent que la consommation finale des ménages s'est accrue de 2,8% au quatrième trimestre 2014 contre 5,4% un an auparavant, ramenant sa contribution à la croissance de 2,9 à 1,9 point de pourcentage. S'agissant de la consommation des administrations publiques, son rythme d'accroissement s'est stabilisé à 2,9% depuis le quatrième trimestre 2013. Sa contribution à la croissance s'est ainsi établie à 0,5 point de pourcentage.