L'Indice de Confiance des Ménages (ICM) aura enregistré, au cours du premier trimestre de 2013, une détérioration de 2,6 points par rapport au quatrième trimestre de 2012 et de 7,1 points par rapport à son niveau du premier trimestre de l'année 2012. Au premier trimestre de 2013, l'ICM (non corrigé des variations saisonnières) s'établit à 75,8 points contre 78,4 points un trimestre auparavant marquant ainsi une baisse de 2,6 points. Comparé à son niveau au même trimestre de l'année précédente (82,9 points), l'ICM aura enregistré une baisse de 7,1 points. Selon l'enquête de conjoncture menéee par le Haut commissariat au plan (HCP), au cours du premier trimestre de 2013, l'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de vie au Maroc s'est dégradée aussi bien par rapport au trimestre précédent qu'au premier trimestre de l'année précédente. Le solde relatif à cet indicateur a baissé respectivement de 1,1 point et de 3 points. Concernant les perspectives d'évolution du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, les perceptions des ménages ont connu une détérioration de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 16,3 points par rapport à la même période de 2012. S'agissant de l ‘évolution du chômage une forte hausse est anticipée par l'opinion des ménages ressent plus de pessimisme concernant le devenir du chômage dans le pays. Au premier trimestre de 2013, près de sept ménages sur dix anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir soit 72,4% contre 10,7% qui anticipent plutôt une baisse. Le solde de cet indicateur s'établit ainsi à son niveau le plus bas depuis le début de l'enquête, avec un solde négatif de -61,7 points, enregistrant une baisse de 3,6 points par rapport au trimestre précédent et de 17,6 points par rapport à la même période de 2012. En ce qui concerne l'achat de biens durables, un léger regain de confiance est enregistré. Plus de la moitié des ménages marocains (50,5%) considèrent, au premier trimestre de 2013, que le moment n'est pas opportun pour faire des achats de biens durables alors que 22,1% pensent le contraire. Le solde relatif à cet indicateur s'établit ainsi à -28,3 points en amélioration d'un point par rapport au trimestre précédent et de 4,2 points par rapport à la même période de 2012. Quoique restant toujours négatif, ce solde continue sa tendance haussière et enregistre son niveau le moins pessimiste depuis le début de l'enquête. Concernant la situation financière des ménages, sentiment d'une détérioration a été révélé. Au premier trimestre de 2013, les perceptions des ménages sur leur situation financière actuelle et sur ses évolutions passée et future se détériorent aussi bien par rapport au trimestre précédent qu'en comparaison avec le même trimestre de 2012. Pour 57% des ménages, leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 36,4% d'entre eux s'endettent ou puisent pour cela dans leurs épargnes. Seuls 6,6% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu. Le solde de l'indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s'établit ainsi à un niveau négatif de -29,8 points, en baisse de 4,4 points par rapport au même trimestre de 2012 et de 0,4 point par rapport au trimestre précédent. Quant à leur situation financière personnelle passée et future, les opinions des ménages se détériorent par rapport à un trimestre auparavant (-3,9 points et -6,1 points respectivement) et par rapport à la même période de 2012 (-5,5 points et -6,7 points respectivement). En plus des sept indicateurs composant l'ICM, l'enquête fournit des données sur les perceptions des ménages relatives à d'autres aspects. Ci-après les résultats concernant celles relatives à la capacité des ménages à épargner et à l'évolution des prix des produits alimentaires. - Persistance d'un pessimisme sur la capacité d'épargne Au premier trimestre de 2013, les ménages sont de plus en plus pessimistes quant à leur capacité à épargner dans les mois à venir. Plus de huit ménages sur dix (83,5%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois contre 82,2% un trimestre auparavant et 81,3% un an auparavant. Avec 16,5% d'entre eux qui pensent le contraire, le solde de cet indicateur se situe à un niveau négatif de -67 points en baisse de 2,5 points par rapport au trimestre précédent et de 4,5 points par rapport à la même période de 2012. - Prix des produits alimentaires : une anticipation de hausse Les ménages ont le sentiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu'ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois. Au premier trimestre de 2013, plus de neuf ménages sur dix (92,2% contre 91,8% au trimestre précédent et 92,4% un an auparavant) pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et plus de trois sur quatre (78,0% contre 72,1% et 72,3% respectivement) pensent qu'ils continueront à augmenter dans le futur. Le solde relatif à l'évolution passée des prix des produits alimentaires n'a pas connu de changements significatifs durant ces périodes. Cependant, celui relatif aux perspectives d'évolution a baissé de 6 points par rapport au quatrième trimestre de 2012 et de 6,3 points par rapport à la même période de 2012. Les mêmes inquiétudes La croissance promet de s'améliorer au terme de 2013 par rapport à l'année écoulée grace à la production céréalière de l'actuelle campagne agricole qui devrait atteindre, selon les estimations du ministère de l'agriculture, 97 millions de quintaux, en hausse de 91% par rapport à la campagne précédente et de 33% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Cette performance, qui correspond à un rendement de 18,6 quintaux par hectare, contre 10,1 un an auparavant, est attribuable aux conditions climatiques favorables caractérisées par des précipitations régulières et quasi-généralisées à l'ensemble du territoire. Le cumul pluviométrique au 20 avril s'est élevé à 375 mm, en amélioration de 71% par rapport à la même période de l'année dernière. Dans ces conditions, le taux de remplissage des barrages est passé en une année de 66% à 92%. Pour sa part, l'activité de la pêche côtière et artisanale a marqué une augmentation de 33% des volumes débarqués à fin mars 2013, englobant des progressions des captures de l'ensemble des espèces à l'exception des crustacés. La valeur de ces débarquements ne s'est, en revanche, accrue que de 17% à 1,4 milliard de dirhams, en liaison principalement avec le recul des prix de vente moyen des céphalopodes. Au niveau du secteur secondaire, le rythme d'accroissement de l'indice de la production industrielle a enregistré un fort ralentissement, revenant de 3,3% au quatrième trimestre 2011 à 0,2% au quatrième trimestre 2012. Les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib au titre du mois de mars 2013 font, toutefois, ressortir une amélioration de l'activité industrielle après quatre mois successifs de détérioration. Cette évolution a été accompagnée par une légère progression du taux d'utilisation des capacités de production d'un point de pourcentage à 68%. Le carnet actuel des commandes reste inférieur à la normale alors que les stocks des produits finis sont toujours jugés supérieurs à la normale. Quant au secteur du bâtiment et travaux publics, les ventes de ciment ont affiché un recul de 16,5% à fin avril contre une augmentation de 14,7% un an auparavant. En parallèle, le rythme d'accroissement du crédit immobilier à fin mars est revenu de 8,0% à 7,1% en un an, reflétant une décélération du taux de croissance des crédits accordés aux promoteurs immobiliers de 2,3% à 0,9% et une stabilisation à 10% de celui des crédits à l'habitat. Pour ce qui est du secteur énergétique, l'indice de la production de l'électricité a connu un net ralentissement, avec un rythme de progression revenant de 12,4% au quatrième trimestre 2011 à 0,9% au quatrième trimestre 2012, tendance qui devrait se poursuivre au cours du premier trimestre 2013. En effet, la production locale d'électricité a affiché à fin mars une baisse de 4%, imputable au recul de 15% de la production thermique qui représente 67% du total, les productions hydraulique et éolienne ayant enregistré en revanche des hausses respectives de 160% et de 31%. En regard, la demande s'est repliée de 2,2%, sous l'effet de la diminution de 3,8% de la demande en haute et moyenne tension, celle en basse tension s'étant améliorée de 4,3%. Dans ces conditions, les importations se sont accrues de 24% contre 15% un an auparavant. Parallèlement, la production du secteur de raffinage s'est contractée de 36% durant les deux premiers mois de l'année et la demande des produits pétroliers a reculé de 1,7%, recouvrant une progression de 27% pour le fuel, une quasi-stagnation pour le butane et des baisses de 8,1% pour gasoil et de 13,4% pour l'essence. S'agissant du secteur minier, l'indice de la production minière a accusé un repli de 2,5% au quatrième trimestre 2012 après une hausse de 7,9% une année auparavant. Au cours du premier trimestre 2013, les données à fin février indiquent une augmentation de 3,7% en glissement annuel de la production marchande de phosphate brut à 3,9 millions de tonnes et une diminution de 18% des exportations. Pour le secteur touristique, les flux touristiques ont progressé de 3,3% en glissement annuel à fin mars, reflétant une hausse de 5,1% de l'effectif des touristes étrangers et de 0,7% de celui des MRE. Les nuitées recensées par les établissements classés ont également augmenté de 10,6%, portant ainsi le taux d'occupation de 35% à 39%. En revanche, les recettes voyages ont reculé de 0,7%. Concernant la branche des télécommunications, le parc de la téléphonie mobile a augmenté de 9% au premier trimestre 2013 au lieu de 8,6% un an auparavant et celui d'Internet de 17,9% contre 58,5%. En revanche, celui de la téléphonie fixe s'est de nouveau replié de 11,3% après une baisse de 3% un an auparavant. Au niveau de la demande intérieure, les comptes nationaux trimestriels font ressortir une poursuite de la décélération du rythme de progression de la consommation finale des ménages, revenant à 2% au quatrième trimestre 2012 après 2,4% un trimestre auparavant et 4,8% au premier semestre 2012. Sa contribution à la croissance s'est ainsi limitée à 0,9 point de pourcentage contre 3,6 points au cours de la même période de l'année précédente. La consommation finale des administrations publiques, quant à elle, s'est accrue de 6,9%, soit un rythme comparable à celui des trois premiers trimestres. Par ailleurs, l'investissement a fléchi de 0,7%, après une croissance de 0,4% un trimestre auparavant et 1,5% au premier semestre 2012, contribuant ainsi négativement à hauteur de 0,2 point de pourcentage à la croissance, contre une contribution positive de 0,9 point à la même période une année auparavant. Du côté des échanges extérieurs, les importations de biens et services ont progressé de 0,6%, en termes réels, contre une baisse de 1,1% au troisième trimestre. En outre, les exportations en volume se sont redressées de 2,2%, après un recul de 2% au cours des trois premiers trimestres. Dans ces conditions, la contribution de la demande extérieure à la croissance ressort positive, pour le deuxième trimestre consécutif, à hauteur de 0,4 point de pourcentage. Pour ce qui est de l'emploi, le taux de chômage a baissé au premier trimestre 2013 de 0,5 point de pourcentage en glissement annuel à 9,4%, reflétant un recul de 14,4% à 13,7% en milieu urbain et de 4,8% à 4,4% en zones rurales. Les créations d'emploi, au nombre de 99.000 postes, ont concerné les services avec 243.000, dont 100.000 dans le commerce, et l'industrie avec 56.000 postes. En revanche, le BTP a perdu 56.000 postes et l'agriculture 100.000 postes. Ces évolutions ont été enregistrées dans un marché caractérisé par la baisse du taux d'activité, revenant de 48,2% à 47,6%. Finances publiques : Une plaie ouverte L'exécution budgétaire des trois premiers mois de l'année 2013 s'est soldée par un déficit de 17,5 milliards de dirhams, contre 6,6 milliards une année auparavant. Cette aggravation résulte à la fois d'un alourdissement de 6,2% des dépenses globales, en dépit de l'allègement de la charge de compensation, et d'une contraction de 3,3% des recettes ordinaires liée en particulier à celle des recettes de l'IS. Les recettes ordinaires du Trésor ont marqué une baisse de 3,3% à 55,2 milliards, imputable principalement à la contraction de 5,1% des rentrées fiscales à 51,9 milliards, les recettes non fiscales ayant augmenté de 631 millions de dirhams. Le recul des recettes fiscales découle du repli de 12,1% des rentrées des impôts directs à 21,3 milliards, de la quasi-stabilité des rentrées des impôts indirects à 24,2 milliards de dirhams et de la baisse des droits de douane de 21,6% à 1,9 milliard, le produit des droits d'enregistrement et de timbre s'étant accru de 19,7%. L'évolution des impôts directs recouvre principalement une diminution de 21,5% à 12 milliards des recettes au titre de l'IS et une hausse de 3,6% à 8,9 milliards de celles de l'IR. Par ailleurs, la stagnation du niveau des impôts indirects résulte de la stabilité du produit total de la TVA à 19,1 milliards et de la baisse de 1,9% de celui de la taxe intérieure de consommation à 5,2 milliards. En parallèle, les dépenses globales, en augmentation de 6,2%, se sont élevées à 73,9 milliards de dirhams, recouvrant une quasi-stabilité des dépenses ordinaires à 61,5 milliards de dirhams et une hausse de 47,5% des investissements à 12,5 milliards. Les charges de la masse salariale se sont alourdies de 4,5% à 26,1 milliards, tandis que celles des autres biens et services ont été en augmentation de 32,3% à 12,6 milliards. Les dépenses de compensation ont été en baisse de 25,2% à 11,2 milliards et les intérêts de la dette publique se sont inscrits en baisse de 2,2% à 5,9 milliards de dirhams. Compte tenu d'un solde ordinaire déficitaire de 6,2 milliards, au lieu de 4 milliards une année auparavant, d'un solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 1,1 milliard et du remboursement d'arriérés de paiement pour un montant de 10,5 milliards, le déficit de caisse s'est établi à 28,1 milliards, au lieu de 10,7 milliards une année auparavant. Le financement de ce besoin a été assuré par des ressources intérieures à hauteur de 29,8 milliards, le flux extérieur ayant été négatif de 1,3 milliard. Les besoins de liquidités des banques s'élargissent En avril 2013, et comparativement au mois précédent, les facteurs autonomes de liquidité ont exercé un impact restrictif de 2,5 milliards de dirhams sur les trésoreries bancaires, en liaison notamment avec l'amélioration du compte du Trésor auprès de la Banque, et dans une moindre mesure, avec la hausse de la circulation fiduciaire. Compte tenu de l'évolution de ces facteurs ainsi que de la légère baisse du montant minimum de la réserve monétaire, le besoin de liquidité des banques s'est situé à 66,8 milliards de dirhams au lieu de 64,4 milliards un mois auparavant. Par conséquent, le montant des injections de Bank Al-Maghrib a atteint 68 milliards dont 49 milliards à travers les avances à 7 jours, 15 milliards par le biais des opérations de pension livrée à 3 mois et 4 milliards véhiculés par l'opération des prêts garantis. Dans ces conditions, le taux interbancaire s'est établi à 3,10% en avril, soit une augmentation de 5 points de base par rapport au mois précédent. Pour leur part, les taux des bons du Trésor à court et à moyen termes, émis sur le marché primaire, ont enregistré des hausses allant de 1 à 4 points de base par rapport aux dernières émissions, à l'exception du taux des bons à 52 semaines qui a diminué de 2 points de base. S'agissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est contracté de 23 points de base, revenant à 3,72% en mars, avec une diminution de 32 points de base du taux sur les dépôts à 12 mois et une progression de 8 points de base de celui appliqué aux dépôts à 6 mois. Les rythmes de croissance de la masse monétaire et du crédit bancaire ont poursuivi leur décélération en mars 2013 pour se situer à des niveaux historiquement bas, soit respectivement 2,6% et 2,1% en variation annuelle, après 3,4% et 4,1% un mois auparavant. L'évolution de la masse monétaire recouvre un ralentissement des taux d'accroissements de la monnaie scripturale et des dépôts à terme, une légère accélération de ceux des placements à vue et de la circulation fiduciaire, ainsi qu'une poursuite de la contraction des titres des OPCVM monétaires. En effet, le rythme de progression de la monnaie scripturale est revenu de 3,7% en février à 1,7% en mars, reflétant notamment le ralentissement de 3% à 1,5% des dépôts à vue auprès des banques. La décélération a été toutefois moins importante pour les placements à terme, qui ont augmenté de 3,2% au lieu de 3,4%, alors que le taux de croissance des placements à vue est resté quasiment inchangé à 8,3%. Parallèlement, la circulation fiduciaire a enregistré une augmentation annuelle de 3,8%, contre 3,4% le mois précédent. Quant aux titres des OPCVM monétaires, ils se sont contractés de 12,5% en glissement annuel, après un repli de 11,5% en février, poursuivant leur tendance baissière observée depuis décembre 2012. S'agissant des sources de création monétaire, la décélération du crédit bancaire s'est poursuivie avec un rythme de 2,1%, après 4,1% un mois auparavant, traduisant notamment, les effets d'une conjoncture défavorable et des incertitudes entourant les perspectives de croissance de l'activité économique. Le mouvement de ralentissement du crédit a concerné l'ensemble de ses composantes. Il a toutefois été plus prononcé pour les crédits de trésorerie et ceux aux promoteurs immobiliers, dont les taux de progression sont revenus de 5,1% et 2,3% respectivement en février, à 0,9% en mars. Les crédits à l'équipement se sont, pour leur part, contractés de 1,3%, après une légère hausse de 0,8%. Par agent économique, l'évolution du crédit bancaire montre que la décélération a caractérisé particulièrement les sociétés non financières privées et le secteur public, dont les emprunts bancaires se sont accrus de 0,7% et 2,2%, après 4,5% et 15,1%, respectivement. Par ailleurs, les créances en souffrance ont enregistré une hausse de 9,2% en mars, au lieu de 5,7% un mois auparavant. Pour ce qui est des créances nettes sur l'administration centrale, elles ont progressé de 26,5%, sous l'effet notamment de la hausse de 25% des créances des autres institutions de dépôts. En parallèle, les avoirs extérieurs nets ont accusé une baisse comparable à celle du mois de février, soit 11,8% en glissement annuel. Les chiffres les plus récents, datant du 2 mai 2013, indiquent, par ailleurs, que les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib se sont établis à 137,6 milliards de dirhams, soit un repli de 8% d'une année à l'autre. En ce qui concerne les agrégats de placements liquides, leur rythme de croissance annuel est resté quasiment inchangé à 4,8%. Cette évolution recouvre un ralentissement de 7,9% à 5,9% du taux de progression annuel des bons du Trésor négociables inclus dans l'agrégat PL1, ainsi qu'une accélération de 4,4% à 5,6% de celui des titres des OPCVM obligataires. Les titres des OPCVM actions et diversifiés ont, pour leur part, reculé de 13,1%, après une diminution de 22,1% le mois précédent. Légère dépréciation du dirham en avril En avril 2013, l'euro s'est apprécié de 0,5% par rapport à la monnaie américaine, pour s'établir à 1,30 dollar, et de 3,6% contre le yen japonais, alors qu'il s'est déprécié de 0,8% vis-à-vis de la livre sterling. Au niveau du marché des changes national, le dirham s'est déprécié de 0,08% en avril 2013, en rythme mensuel par rapport à l'euro et de 1,12% vis-à-vis de la livre sterling. En revanche, il s'est apprécié de 0,39% face au dollar américain et de 3,46% à l'égard du yen japonais. En variation annuelle, la monnaie nationale s'est appréciée de 19,09%, de 3,62% et de 0,20%, respectivement, par rapport au yen japonais, à la livre sterling et à l'euro, alors qu'elle s'est dépréciée, en moyenne, de 0,87% contre le dollar. Par ailleurs, le volume moyen des opérations d'achat et de vente de devises contre dirham, au niveau du compartiment interbancaire, a augmenté de 27% en mars comparativement à la même période de l'année 2012, se situant ainsi à 10,7 milliards de dirhams. Quant au volume moyen des ventes de devises par Bank Al-Maghrib aux banques, il a accusé une baisse de 86,1%, revenant à 778 millions de dirhams. S'agissant des opérations d'arbitrage, réalisées par les banques avec leurs correspondants étrangers, elles se sont accrues de 70,8 %, pour atteindre en moyenne 95,8 milliards de dirhams. Poursuite du redressement des cours boursiers Les données du mois d'avril 2013 indiquent la poursuite du redressement des cours boursiers et des principaux indicateurs de valorisation. En effet, les indices MASI et MADEX se sont accrus de 1,2% en glissement mensuel, ramenant ainsi leurs contre-performances respectives à 2,3% et 2,1% depuis le début de l'année. De même, la capitalisation boursière a progressé de 1,7% d'un mois à l'autre, atteignant 439 milliards de dirhams. Parallèlement, le volume des transactions a augmenté de 2,6 milliards de dirhams, totalisant 5,1 milliards. Durant ce mois, la société « Wilmar Sugar Holdings » a acquis sur le marché des blocs 27,5% du capital de Cosumar, pour un montant de près de 2 milliards de dirhams. S'agissant des autres indicateurs de valorisation, le Price Earnings Ratio et le Price to Book Ratio, sont passés respectivement à 15,6 et 2,23 après 15,2 et 2,19 en mars, des niveaux qui continuent d'être relativement élevés par rapport à ceux de certains pays émergents. Concernant les places boursières de ces pays, les indices ont évolué différemment, avec des baisses allant de 2,6% pour la Chine à 4,1% pour le Mexique et des hausses comprises entre 0,2% pour la Turquie et 13,8% pour l'Argentine. L'analyse de l'évolution des indices sectoriels indique des accroissements allant de 1,5% pour les distributeurs à 7,4% pour les sociétés de portefeuilles-holding et des diminutions variant de 1% pour l'industrie pharmaceutique à 22,8% pour les équipements électroniques et électriques. Les indices des secteurs des transports, chimie, assurances et boissons sont restés quasiment inchangés d'un mois à l'autre. En ce qui concerne l'évolution des valeurs du secteur bancaire, elles ont connu, à l'exception de la BCP qui a régressé de 2,6%, des hausses comprises entre 0,6% pour BMCI et 14,1% pour BMCE Bank. Pour ce qui est des sociétés de financement, les cours de Taslif et Eqdom ont diminué respectivement de 2,7%, et 9,1%, alors que ceux de Maghrebail, Axa crédit et Maroc leasing se sont accrus de 28,2%, 6% et 2,5%. Les valeurs de Salafin et Sofac n'ont pas connu de variations significatives. En outre, les valeurs d'Atlanta, Agma et CNIA Saada se sont appréciées respectivement de 10,7%, 3,9% et 1,27%, celle de Wafa Assurance ayant, en revanche, accusé un repli de 3,2%. Par ailleurs, l'actif net des OPCVM, valorisé au 19 avril, a augmenté de 7,8% par rapport au mois précédent, se chiffrant à 248,6 milliards de dirhams, en liaison principalement avec l'accroissement de 29,1% de l'encours des fonds monétaires. Sa structure continue d'être dominée par les fonds obligataires, avec une part de marché située à 57,8%. Les émissions de bons du Trésor par adjudication se sont établies à 13,3 milliards de dirhams, en quasi-stagnation par rapport au mois précédent et en accroissement de 70,1% en glissement annuel. Compte tenu des remboursements d'un montant global de 7,4 milliards, l'encours de ces titres s'est situé à 381,6 milliards, contre 333,2 milliards une année auparavant. Pour ce qui est des titres de créances négociables, six banques ont effectué en avril des émissions des certificats de dépôt, pour un montant global de 6,6 milliards de dirhams, en augmentation de 190,6% comparativement au mois précédent, alors que les émissions des bons de sociétés de financement se sont chiffrées à 40 millions de dirhams. Concernant les billets de trésorerie, cinq sociétés ont levé un montant supérieur de 24,1% par rapport à celui du mois précédent, se situant à 1,8 milliard. Les remboursements étant de 6,5 milliards, l'encours s'est établi à 74,4 milliards, en hausse mensuelle de 1,4%. Inflation : Rythme modéré L'inflation, mesurée par la variation de l'indice des prix à la consommation (IPC), continue d'évoluer à un rythme modéré. L'IPC du mois de mars a accusé une baisse mensuelle de 0,2% après celle de 0,1% en février. Cette évolution reflète principalement le repli de 3,2% des prix des produits alimentaires à prix volatils, avec notamment une baisse des prix de 8,6% pour les « légumes frais » et de 2,4% pour les « volailles et lapins », qui ont plus que compensé la hausse de 5% des prix des « agrumes ». Pour leur part, les prix des produits réglementés ont enregistré une progression de 0,7% en liaison avec la hausse de 6,6% des prix du tabac. Abstraction faite des produits alimentaires à prix volatils et des produits réglementés, l'inflation sous-jacente ressort à 0,1% après une stagnation un mois auparavant.En glissement annuel, l'inflation a évolué au même rythme que celui enregistré un mois auparavant, soit 2,2%. Ce taux recouvre une nette décélération du rythme de progression des prix des produits alimentaires volatils passé de 7,6% à 3,6% et une accélération des prix des produits réglementés de 1% à 1,9%. Quant aux tarifs des carburants et lubrifiants, ils continuent de traduire l'effet de base lié à leur hausse ponctuelle intervenue en juin 2012, avec une augmentation de 17,1%. S'agissant de l'inflation sous-jacente, elle s'est établie à 1,5% contre 0,9% observée en février. Cette évolution traduit essentiellement la hausse de l'inflation des produits non échangeables (IPCXNE(1)) de 1,8%. L'évolution de l'inflation sous-jacente reflète également la stagnation de l'inflation des biens échangeables (IPCXE à un rythme inchangé de 1,2% au cours des trois premiers mois de l'année, contribuant à hauteur de 0,7 point de pourcentage à l'évolution de l'IPCX (IPCXE (IPCXNE) correspond à l'indice des prix des biens échangeables (non échangeables) hors produits alimentaires volatils et réglementé)s.. La ventilation du panier de l'IPC en biens et services montre que la hausse de 2,2% en mars recouvre d'une part, l'accélération de 0,9% à 1,1% des prix des biens transformés hors carburants et lubrifiants et de 0,8% à 1,6% de ceux des services et d'autre part, le ralentissement des prix des biens non transformés de 5,3% à 3,4%. Les tarifs des carburants et lubrifiants ayant enregistré un rythme de progression quasi-semblable à celui observé un mois auparavant, soit 17,1%. La hausse récente des prix mondiaux des produits énergétiques s'est légèrement diffusée aux prix à la production qui ont connu une hausse mensuelle de 0,7% en mars après 0,9% un mois auparavant. Cette évolution a été identique pour les prix de la branche cokéfaction et raffinage et pour les prix des produits hors cette branche. En glissement annuel, les prix à la production enregistrent leur deuxième régression consécutive avec 1% en mars après 0,2% en février, en liaison principalement avec l'accentuation de la baisse des prix de la branche cokéfaction et raffinage de 7,1% après -3,7%. En revanche, la progression annuelle de l'indice des prix hors raffinage s'est accélérée passant à 2,4% en mars après 1,6% en février. Les données du mois de mars relatives à l'indice des prix à l'import font ressortir une hausse mensuelle de 2,6% après celle de 1,6% en février, recouvrant une progression des prix des produits alimentaires, ainsi qu'un recul de ceux des produits miniers et des demi-produits. En effet, les denrées alimentaires importées ont vu leurs prix croître de 0,6% après 0,4% un mois auparavant, traduisant la dynamique des prix du maïs et des huiles végétaux, en augmentation de 5,4% et 2,2% respectivement. A l'inverse, l'indice des prix à l'import des produits miniers a connu une baisse mensuelle de 0,8%, en liaison avec le recul des prix du souffre brut de 2% après -1,1% le mois précédent. De même, l'IPM des demi-produits a accusé un repli mensuel de 0,2%, moins marqué que celui de 1,7% en février. En glissement annuel, l'IPM des matières premières hors énergie ressort en hausse de 4,8% en mars au lieu de 3% un mois auparavant.