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Quasi-stagnation de l'ICM au 4e trimestre 2012, selon le HCP
Conjoncture : la confiance des ménages toujours en baisse
Publié dans Albayane le 14 - 02 - 2013

Conjoncture : la confiance des ménages toujours en baisse
L'indice de confiance des ménages se maintient toujours dans une tendance baissière. Plusieurs donnes expliquent le pessimisme des ménages et leur perception de l'environnement : hausse du nombre de chômeurs, dégradation du niveau de vie et l'inflation des prix. Selon les résultats de l'enquête permanente de conjoncture auprès des ménages, menée par le HCP, l'Indice de Confiance des Ménages (ICM), demeure, au terme du 4 e trimestre 2012, inférieur de 6,1 points par rapport à son niveau du quatrième trimestre de l'année 2011. L'amélioration de 0,8 point enregistrée au dernier trimestre ne pouvait inverser la tendance baissière tout au long de l'année.
Au quatrième trimestre de 2012, l'ICM (non corrigé des variations saisonnières) s'établit à 78,4 points contre 77,6 points un trimestre auparavant marquant ainsi une légère hausse de 0,8 point. Comparé à son niveau au même trimestre de l'année précédente (84,5 points), l'ICM aura enregistré une baisse de 6,1 points. Pour les conjoncturistes du HCP, le solde relatif à l'opinion des ménages sur l'évolution passée du niveau de la vie au Maroc s'est dégradé de 0,2 point en comparaison avec le trimestre précédent et de 7,9 points par rapport au quatrième trimestre de l'année précédente.
Par rapport aux perspectives d'évolution du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, le solde correspondant s'est pour la première fois amélioré depuis le quatrième trimestre de 2011 gagnant 2 points par rapport au trimestre précédent, mais reste nettement inférieur à son niveau de la même période de 2011 (-14,3 points).
Concernant le sous emploi, 70,3% des ménages prévoient une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir contre 69,3% un trimestre auparavant et 60,6% un an auparavant. Avec 12,2% qui anticipent plutôt une baisse, l'indicateur s'établit ainsi à un solde négatif de -58,1 points, soit une détérioration de 1,4 points par rapport à son niveau un trimestre auparavant et de 16,5 points par rapport au même trimestre de 2011.
Opinion moins pessimiste
Plus d'un ménage sur cinq (21,3%) considèrent, au quatrième trimestre de 2012, le moment opportun pour faire des achats de biens durables contre un ménage sur deux (50,6%) qui pensent le contraire. Cet indicateur enregistre ainsi un solde négatif de -29,3 points en amélioration de 0,2 point par rapport au trimestre précédent et de 9,2 points par rapport à la même période de 2011. Ce solde révèle l'opinion la moins pessimiste depuis le début de l'enquête en 2008.
S'agissant de la situation financière actuelle et de ses évolutions, la perception des ménages connaît une légère amélioration par rapport au trimestre précédent mais enregistre une tendance inverse par rapport au même trimestre de 2011.
Pour 58,5% des ménages, leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 35,5% d'entre eux s'endettent ou puisent pour cela dans leurs épargnes. Seuls 6,1% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leurs revenus. Demeurant négatif de -29,4 points, le solde de cet indicateur est en baisse de 3,7 points par rapport au même trimestre de 2011 et en hausse de 1,4 point par rapport au trimestre précédent.
L'inflation éponge l'épargne
D'une façon générale, le solde de la perception des ménages de leur situation financière passée et future, s'est améliorée par rapport à un trimestre auparavant de 1 point et 2,9 points respectivement. Il se détériore cependant comparativement aux niveaux qu'il avait enregistrés la même période de 2011 de 5,9 points et de 3,4 points. Plus de huit ménages sur dix (82,2%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Cette proportion est restée quasi stable au cours des derniers mois (82,6% au troisième trimestre de 2012 et 82,2% au cours du quatrième trimestre de 2011). Plus de neuf ménages sur dix (91,8% contre 92,2% au trimestre précédent et 93,3% un an auparavant) affirment que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé. La proportion de ceux qui pensent que ces prix vont augmenter dans l'avenir s'est établie à 72,1% contre 75,5% et 75,8% respectivement.
Perception d'une nette régression
A noter qu'en plus des indicateurs trimestriels, le HCP évalue la perception par les ménages de certaines composantes de leur environnement, notamment la situation des droits de l'Homme et la qualité de certains services publics.
En 2012, indique le HCP, 58,2% des ménages pensent que la situation des droits de l'Homme au Maroc s'est améliorée. 33,6% des ménages considèrent qu'elle n'a pas connu de changement et 8,2% qu'elle aurait régressée. Le solde relatif à cet indicateur a ainsi enregistré une légère baisse de 0,6 point par rapport à son niveau de 2011. Les ménages sont moins nombreux qu'en 2011, à percevoir une dégradation de la qualité des prestations administratives (20,7% contre 24,6%). Le solde qui résume cette opinion s'est amélioré de 4,2 points durant cette période.
L'opinion des ménages sur l'évolution de la qualité de la situation en matière de protection de l'environnement s'est fortement détériorée. En 2012, 44,7% des ménages perçoivent une amélioration de cette situation contre 53,7% une année auparavant. Le solde relatif à cet indicateur a baissé de plus de 10 points durant cette période par rapport à son niveau de 2011 passant de 36,4 points à 26,3 points.
Sur la qualité des services publics, 29,6% des ménages pensent que la qualité des services de l'enseignement s'est améliorée, 34,8% qu'elle n'a pas connu de changement et 35,6% pensent qu'elle s'est plutôt détériorée. Le solde négatif a ainsi baissé de 3,8 points entre 2011 et 2012 passant de -9,7 points à -5,9 points.
Concernant la qualité des soins de santé, l'opinion des ménages est plus négative en 2012 en comparaison avec celle enregistrée en 2011. Moins d'un ménage sur quatre (23%) pensent que les prestations sanitaires se sont améliorées (contre 27,4% en 2011), 28,3% qu'elles sont restées au même niveau (contre 25,9% en 2011) alors que 48,7% affirment qu'elles se sont plutôt détériorées (contre 46,7% en 2011). Le solde négatif de cet indicateur qui était de -19,3 points perd 6,4 points durant cette période.


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