Dans un contexte international entaché d'importantes incertitudes, le Maroc affiche un allégement de 6,3% du déficit commercial au terme des cinq premiers mois de l'année. La même période est marquée par une baisse de 3,9% des importations combinée à une contraction de 1,1% des exportations. Les recettes touristique tout comme les transferts des MRE ou encore les recettes des IDE maintiennent leur trend haussier avec respectivement +3%, 22,4 milliards et +42,5%. La dernière note de conjoncture économique et financière de Bank Al Maghrib du mois de mai 2013 annonce un ralentissement de la croissance non agricole qui a reculé de 4,5% à 1,9% au premier trimestre 2013. L'évolution des comptes nationaux durant cette période révèle aussi une progression de 17,7% de la valeur ajoutée agricole et d'un accroissement du PIB qui s'est établi à 3,8% contre 2,8%. Selon les données présentées par la Banque centrale, la demande intérieure a été marquée par une rétraction de la croissance de 4% à 3% de la consommation des ménages que celle des administrations publiques qui diminue de 7,2% à 4,8%. La même tendance est observée en matière d'investissement qui a baissé de 2% soit une contribution négative de 0,7 point de pourcentage à la croissance globale. Contrairement, on note une contribution positive de la demande extérieure dans la croissance soit 1,7 point de pourcentage. L'évolution des activités sectorielles annonce que la production céréalière au titre de la campagne actuelle devrait s'établir à 97 millions de quintaux et le rendement moyen à 18,6 quintaux par hectare, contre 10,1 quintaux un an auparavant. Parallèlement, la production industrielle s'es repliée de 0,7% contre une augmentation de 3,7% en 2012. Dans le secteur du bâtiment et travaux publics, on note une baisse de 12,6% des ventes de ciment à fin juin dernier. Le crédit immobilier a régressé de 6,7%. L'indice énergétique s'est rétréci de 4,4%., alors que l'indice de la production minière a accusé un recul de 2%, même si la production marchande du phosphate s'est accrue de 0,6%, avec toutefois un glissement annuel des ventes soit -5,5%. Par ailleurs, l'activité touristique affiche de bonnes perspectives. Les flux touristiques ont évolué positivement pour se situer à +3,2% et +10% des nuitées. Les recettes voyages ont augmenté de 3%. En matière de finances publiques, le déficit public s'élève à 26 milliards de dirhams. Les dépenses globales se sont accrues de 3,2% en dépit de l'allégement des dépenses de compensation. Les recettes ordinaires se sont repliées de 0,7%, au moment où la masse salariale s'est accentuée de 3,9% et les dépenses d'investissement ont progressé de 17,1%. Les chiffres arrêtés au 30 juin 2013 indiquent que les réserves internationales nettes se sont chiffrées à 152,1 milliards de dirhams, soit une hausse de 4,3% par rapport à la même période de l'année dernière. En l'absence des pressions de la demande, la progression mensuelle des prix à la consommation s'établit à 0,5%, tirée par l'accroissement de 3,2% des prix des produits alimentaires volatils. En glissement annuel, l'inflation a atteint 2,8% et sa composante sous-jacente ressort à 1,7%. Pour leur part, les prix à la production manufacturière continuent de refléter les baisses des prix mondiaux des matières premières. D'un mois à l'autre, ces prix ont accusé un second repli de 2,5% en mai.