Sahara marocain: Sainte Lucie réitère son soutien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire    Secrétaire général du gouvernement: 216 textes législatifs adoptés en 2024    Le médiateur du Royaume parvient après onze mois de tensions à désamorcer la crise entre l'administration et les étudiants en médecine    Carburants : Les marges brutes des distributeurs ont baissé au 2e trimestre    Entretien. Salaheddine Benhammane : "Pour le marché britannique, l'aérien demeure le nerf de la guerre"    Francfort : Mezzour échange sur les opportunités de partenariats et d'investissements avec les industriels allemands    Formation digitale : 20.000 bénéficiaires prévus à l'horizon 2026    Inondations en Espagne : Cinq MRE parmi les 219 victimes, selon le consulat du Maroc à Valence    Une grave fracture interne au sein du régime algérien sur les rétorsions commerciales envers Paris    Pays-Bas : Des Marocains tenus responsables des violences contre les supporters israéliens    Santé: Les étudiants en médecine cessent le boycott suite à un accord avec El Midaoui    FIFM 2024 : La 21e édition, entre diversité culturelle et découvertes cinématographiques    Luca Guadagnino à la tête du jury du Festival de Marrakech 2024    Labess enflamme Rabat pour célébrer 20 ans de musique et d'humanité    Pratique : 11 parcours thématiques pour (re)visiter Casablanca    Musées : le Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain fête ses 10 ans    Al Ain : Leonardo Jardim nouvel entraîneur de Soufiane Rahimi    "Ça ne s'annonce pas bien" : Une blessure met en péril la présence d'Aguerd avec les Lions de l'Atlas    L'ONU se dit "très perturbée" par les violences à Amsterdam    Le Médiateur annonce la fin de la crise en médecine    Dakhla : Akdital inaugure la première Clinique Internationale multidisciplinaire    Australie: Atterrissage d'urgence d'un avion après une « panne de moteur »    Russie: Des cas isolés de virus Coxsackie enregistrés dans le sud-ouest    Grippe aviaire : La France passe en risque « élevé »    Températures prévues pour le samedi 09 novembre 2024    Le Discours Royal met en avant les progrès accomplis par le Maroc dans ses provinces du Sud    Journée mondiale de la science : l'ICESCO souligne l'importance de la diplomatie scientifique    Interview avec David Rigoulet-Roze : "L'élection de Donald Trump est loin d'être une surprise"    Joe Biden confirme sa participation au Sommet du G20 à Rio de Janeiro    La Corne de l'Afrique compte plus de 20 millions de déplacés en octobre    Industrie minière : Aya Or & Argent démarre le traitement du minerai à Zgounder    Office des changes : mise en place d'un nouveau dispositif d'authentification des autorisations délivrées    Le conseil provincial de Guelmim adopte son budget pour 2025    Xi Jinping met l'accent sur un développement de haute qualité du travail social    Renforcement de la gouvernance des finances publiques : Fettah à l'œuvre    Interpol pour l'Afrique : le Maroc élu vice-président    Séisme de 2023 : 63 766 familles bénéficiaires de l'aide financière mensuelle jusqu'au 25 octobre    HCP : les données du recensement enfin dévoilées    Europa League. J4: El Kaâbi buteur, En-Nesyri manque un penalty !    Lions de l'Atlas : Les raisons derrière l'absence de Hakim Ziyech    Rallye Dakhla-Guerguerat 2024 : célébration de la marocanité du Sahara et de l'histoire automobile    Amina Dehhaoui : La championne de taekwondo venue du Souss    La Biennale de l'art africain contemporain de Dakar démarre    Salon international du livre de Sharjah : Le patrimoine culturel du Maroc à l'honneur !    Casablanca à l'heure du 21ème salon international du textile "Maroc in Mode"    Botola DII. J6 (acte I): Les co-leaders en déplacement, la lanterne rouge à domicile ce vendredi    Le temps qu'il fera ce vendredi 8 novembre 2024    FIFM 2024 : Découvrez la sélection des 70 films venus de 32 pays    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Libéria-Ebola / La stigmatisation continue
Publié dans L'opinion le 09 - 05 - 2015

Alors que la pire épidémie d'Ebola qui ait jamais frappé l'Afrique de l'Ouest est en nette décroissance, des malades en ayant réchappé sont maintenant victimes de problèmes de santé inexpliqués. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les services de santé enquêtent pour comprendre les effets à long terme du virus sur les survivants. Alors que le pire semble derrière eux, les pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola qui sévit depuis fin 2013, sont à présent confrontés à un mal mystérieux qui frappe les patients guéris. En 16 mois, le virus a contaminé quelque 26 000 personnes selon le dernier bilan de l'OMS qu'elle estime elle-même sous-évalué. Plus de 10 800 personnes en sont mortes alors qu'un peu plus de 15 000 malades se sont heureusement rétablis.
Mais depuis plusieurs semaines, ces « miraculés » présentent des troubles qui affectent notamment les yeux. Certains souffrent d'une cécité totale ou partielle, d'autres ont des problèmes d'audition, des douleurs des articulations, des maux de tête... Ces effets secondaires attribués au virus peuvent être très handicapants assez en tout cas pour alerter l'OMS et les autorités sanitaires des pays touchés.
« Nous devons être conscients que des complications peuvent survenir » après un traitement contre la fièvre hémorragique, a reconnu la docteure Matchidiso Moeti, responsable de l'OMS pour l'Afrique. En réalité, ces troubles ont été signalés dès octobre 2014 à Kenema dans l'est de la Sierra Leone, un des trois pays les plus durement frappés avec le Liberia et la Guinée.
A Kenema, une responsable de l'OMS, Margaret Nanyonga, rapporte que des survivants d'Ebola souffrent de « troubles de la vision ». Parlant d'un « syndrome post-Ebola », elle estime même que la moitié des anciens malades rencontrent des problèmes de vision pouvant aller jusqu'à la cécité. Elle évoque elle aussi les douleurs articulaires ou musculaires ou encore des cas de fatigue extrême. Devant ce constat, Margaret Nanyonga insiste : « Il nous faut comprendre pourquoi ces symptômes persistent et déterminer s'ils sont provoqués par le virus, par son traitement ou encore par les mesures de désinfection ». Alors qu'aujourd'hui de semblables effets secondaires apparaissent dans d'autres localités touchées par Ebola, les autorités sanitaires n'ont pas encore pu creuser la question tant leurs forces étaient entièrement mobilisées pour traiter les malades et tenter de juguler l'épidémie.
Manquements graves
Les soignants qui ont pris en charge les milliers de patients d'Ebola ne baissent pas la garde tant l'afflux d'anciens malades souffrant de complications est important. Selon l'OMS, cela toucherait entre 30 % et peut-être jusqu'à 50 % des survivants, hommes, femmes et enfants confondus. Le recensement des cas est toujours en cours « afin de mieux connaître l'impact du virus et de son traitement sur les milliers de survivants ». Sachant que très peu de malades ont reçu des traitements encore expérimentaux, l'explication devra probablement être cherchée ailleurs. Prise de court par l'ampleur et la vitesse de propagation de l'actuelle épidémie, l'OMS a reconnu récemment « des manquements graves dans la communication sur les risques et une confusion des rôles et des responsabilités ». Elle a promis des réformes qui devraient lui permettre de mieux faire face la prochaine fois.
D'ici là, dans les pays où a sévi Ebola on panse les plaies comme on peut. Les services de santé déjà démunis avant la crise sont maintenant exsangues. Une situation d'urgence qui a poussé l'Organisation non gouvernementale Oxfam à lancer un appel à la Banque mondiale à lever 1,7 milliard de dollars pour aider les pays affectés par Ebola à améliorer leurs infrastructures sanitaires.
« Cet argent est le minimum pour permettre à tous les habitants du Liberia, de Sierra Leone, de la Guinée et de Guinée-Bissau* d'accéder à des soins librement. Les gouvernements et les donateurs doivent revenir sur des années de négligence avec un plan d'investissement sur 10 ans pour développer un système de santé universel et s'assurer que ces pays pourront faire face à une nouvelle épidémie », expose Oxfam dans un communiqué. Par ailleurs, aucun cas d'Ebola n'a été signalé en Guinée-Bissau, mais la perméabilité de ses frontières avec la Guinée et ses faibles ressources en font un pays très vulnérable. De son côté, à Dakar, l›envoyé spécial des Nations unies pour Ebola, David Nabarro, a fait un point sur l›épidémie d›Ebola sans oublier que la semaine dernière 18 personnes ont été infectées : neuf en Sierra Léone et neuf en Guinée. Des chiffres très encourageants par rapport aux mois précédents même s'il faut poursuivre les efforts.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.